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Critiques (130)

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L'Enlèvement (2023) 

français L’histoire vraie et très triste d’un petit garçon de six ans qui est arraché aux bras de sa famille juive pour être converti à la foi chrétienne, l’une des autres pratiques monstrueuses de l’Église. La famille essaye pendant des années de faire rentrer le garçon chez lui, mais en vain... et le petit Edgardo a devant lui une tâche écrasante, presque impossible : rester fidèle à sa famille et à sa foi malgré des années de lavage de cerveau, ce qui entraîne une ambivalence absolue de la part du garçon... La scène la plus déchirante est donc celle de ses retrouvailles, des années plus tard, avec sa mère sur son lit de mort. Le film bénéficie d’une production fantastique, les performances de tous les acteurs principaux sont admirables… Mes seules critiques concerneraient la durée du film (je l’aurais facilement raccourci de 20 minutes), et la musique dramatique un peu trop religieuse à certains moments, mais sinon L’Enlèvement vaut vraiment la peine d’être vu. [Festival de Cannes 2023]

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Club Zero (2023) 

français En 2019, Jessica Hausner avait présenté Little Joe à Cannes, et Emily Beecham avait remporté le prix d’interprétation féminine. Club Zero n’a pas été récompensé à Cannes cette année, et pourtant, pour moi, c’est un film plus réussi. Mais c’est vrai qu’il aurait peut-être pu être un peu plus intense, comme La Vague (Die Welle). Ici, nous suivons une bande d’étudiants qui s’inscrivent à un cours de « mindful eating » (« alimentation consciente »), qui les conduit finalement à ne plus rien manger du tout. Sous l’influence manipulatrice de Mme Novak, les étudiants sont vraiment passionnés par leur projet, jusqu’à l’obsession sectaire, et nous pouvons observer les réactions de leurs familles. Le film aborde de nombreux thèmes : les tendances en matière de nutrition, les troubles de l’alimentation, les croyances endurcies (« les pensées façonnent notre réalité, je suis capable de tout si je me mets en tête de le faire », ce qui est illustré par une scène de vomissement dérangeante, absurde, mais brillante). Le film est drôle, mais en même temps tragique, et surtout interprété avec bravoure par les jeunes. [Festival de Cannes 2023]

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Talchul: Project Silence (2023) 

français Le seul film à Cannes pendant lequel j’ai vraiment souffert et qui m’a fait me demander comment il était possible qu’une chose pareille soit projetée dans le plus prestigieux festival de cinéma du monde... J’avoue que je suis allée voir le film sans savoir de quoi il s’agissait… Le début n’était pas mal du tout, au contraire, il avait l’air très prometteur : du brouillard épais sur un pont, un carambolage massif... J’attendais avec impatience ce qui allait suivre... Je me serais volontiers contentée d’une version coréenne de The Mist, et puis il y a eu ces chiens tueurs équipés de puces et j’en suis restée complètement bouche-bée d’étonnement, du genre « non mais n’importe quoi ! », ce qu’il faut prendre au sens le plus péjoratif qui soit... Un horrible navet ! [Festival de Cannes 2023]

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Acide (2023) 

français Et moi, j’avoue qu’à part les 15 dernières minutes, j’ai bien aimé ! :-) Le tout est probablement un peu tiré par les cheveux, particulièrement la fin, mais si vous vous y attendez, que vous êtes en phase avec le film et que vous décidez de vous prêter au jeu, je ne pense pas que vous serez offensés. Il y a sans doute beaucoup d’illogismes et d’absurdités dans le film, et j’ai peut-être simplement décidé de ne pas les remarquer... ou de les pardonner. Quoi qu’il en soit, ce qui m’a beaucoup irritée, c’est le personnage de Selma, la rebelle de 15 ans, à qui j’ai eu envie de donner une bonne gifle. Une sale gosse ingrate et pleurnicharde… Visuellement, j’ai beaucoup aimé la scène où Selma sort de la forêt en courant avec les chevaux, avec des nuages noirs derrière eux : c’était magnifique. [Festival de Cannes 2023]

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Le Jeu de la reine (2023) 

français Je sais assez bien dans quel genre d’endroit et de période du passé je ne voudrais jamais vivre : l’Ouest américain sauvage et sanguinaire, et la cour d’Henri VIII... L’intrigue, la paranoïa... J’aime ma tranquillité et je n’aurais vraiment pas les nerfs assez solides pour ça. Quoi qu’il en soit, j’ai toujours été fascinée par Henri VIII et ses épouses, j’ai adoré la série des Tudors, donc je regarde toujours avec plaisir tout film qui traite de cette époque, et celui-ci est très bon. Il s’agit d’un film très intimiste, sobre, qui m’a diverti tout du long grâce à son duo d’acteurs principaux, Alicia Vikander et Jude Law. On a déjà pu voir Vikander dans le superbe drame historique A Royal Affair, où elle était excellente, mais elle est encore meilleure ici, le rôle lui convient à merveille. C’est un vrai virage à 180° pour Law, le play-boy sympathique devenant ici un grincheux rondouillard, bourru et paranoïaque : je ne pense pas que beaucoup de gens le reconnaîtront. Je dois aussi souligner la beauté des décors et des costumes, c’est un régal pour les yeux. Je recommande vivement ce film aux amateurs de drames historiques. [Festival de Cannes 2023]

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Bonnard, Pierre et Marthe (2023) 

français Bonnard, Pierre et Marthe m’a laissé une impression très similaire à celle du Temps d’aimer, également issu de la sélection Cannes Première 2023 : un film bien tourné, sympathique, visuellement beau, interprété de manière convaincante, mais néanmoins oubliable et médiocre. [Festival de Cannes 2023]

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May December (2023) 

français Ce que j’apprécie le plus dans May December, c’est son originalité. Le thème de la relation d’une femme d’âge mûr avec un jeune homme, abordé dans les médias, je l’ai peut-être vu dans un téléfilm, mais certainement pas sur grand écran. Et je n’ai jamais rencontré le sujet d’une actrice se préparant pour un rôle dans un film inspiré d’un fait réel. L’actrice est censée incarner cette femme d’âge mûr et dans le cadre de ses recherches, elle s’immisce brièvement dans la vie et l’intimité du couple. Une très bonne combinaison, très bien interprétée de surcroit. Le plus curieux de tout le film, c’est la musique, car elle est peut-être exagérément dramatique. On s’attend à un drame brutal, à une scène très tendue, et puis quelque chose de tout à fait ordinaire arrive… En guise d’illustration, la scène qui me reste le plus en mémoire est celle où Julianne Moore prépare dans sa cuisine des amuse-gueules pour une garden‑party, et au moment où elle ouvre le réfrigérateur et commence à regarder longuement à l’intérieur, une musique brutalement dramatique commence à jouer, faisant penser qu’elle y a découvert une tête coupée ou qu’elle va peut-être saisir un couteau et se tailler les veines… Et elle déclare simplement : « Je ne pense pas que nous ayons assez de hot-dogs »… Le résultat est très comique, et il y a d’autres scènes de ce genre. Mais il y a aussi du drame, Moore et Portman sont toutes les deux formidables, et comme je l’ai dit, le tout est très original. J’ai aussi beaucoup aimé le rôle joué par Charles Melton du jeune père qui commence à analyser et à remettre en question sa vie et sa relation avec une femme beaucoup plus âgée que lui. [Festival de Cannes 2023]

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Le Temps d'aimer (2023) 

français Le meilleur et le plus fort moment de tout le film est son début en noir et blanc. Dans la France de l’après-guerre, les femmes qui avaient un lien quelconque avec les Allemands (collaboratrices, amantes, informatrices ou employées) étaient livrées à la vindicte populaire : elles étaient peintes de croix gammées, tondues, obligées de se laisser parader de manière humiliante. C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Madeleine, l’héroïne du film, qui tente par la suite de commencer une nouvelle vie avec son jeune fils. Des années plus tard, elle rencontre un jeune étudiant fortuné, François, qui tente lui aussi de prendre un nouveau départ et d’échapper à une partie de sa vie que l’on découvre progressivement tout au long du film. Leur lien et leur amour sont magnifiquement et délicatement dépeints dans le film, mais n’apportent rien de nouveau. J’ai trouvé beaucoup plus intéressante l’histoire de la relation compliquée et froide de Madeleine avec son fils, qui avait beaucoup de potentiel, et il est vraiment dommage qu’elle n’ait pas été traitée avec plus d’habileté et de profondeur. Je pense que cela aurait élevé le film et l’aurait distingué des autres. Le début du film était fortement engageant et dramatique, et j’ai été vraiment accrochée. Le reste du film est agréable, bien tourné, bien interprété, mais laisse une impression de sous-développement et de médiocrité… [Festival de Cannes 2023]

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The New Boy (2023) 

français J’attendais ce film avec impatience, car Cate Blanchett est un gage de qualité et le contenu disponible promettait une histoire intéressante. Un garçon aborigène y est emmené dans un monastère isolé dirigé par Sœur Eileen. Peu à peu, elle commence à voir en lui bien plus qu’un simple garçon, mais cela s’estompe sur la fin... Malheureusement j’ai été déçue, car bien que le The New Boy soit plutôt agréable et parfois drôle, il s’agit d’un film un peu bizarre, qui rappelle beaucoup La Ligne verte par endroits, et qu’au final je n’ai pas réussi à comprendre. Peut-être aurais-je pu en comprendre davantage si je connaissais mieux la Bible ? Difficile à dire. Du point de vue de l’interprétation, c’était plus que correct, Blanchett était bien comme à son habitude, de même que le reste de la distribution, bien que la tignasse blonde et rousse du « nouveau garçon » soit un peu irritante... Visuellement, c’était attrayant, et il y a une belle musique (je me suis fait la remarque à plusieurs reprises que la musique était vraiment trop bien pour le film). Mais tout de même, un film bizarre… [Festival de Cannes 2023]

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Banel & Adama (2023) 

français Banel & Adama est l’histoire d’un couple qui tente de se construire un avenir commun, mais celui-ci est en contradiction avec leur destin prédéterminé par la société. Alors que Banel rejette son rôle de femme stéréotypée et se montre authentique dans toutes les situations, luttant pour le droit d’être elle-même, Adama essaie de faire ce qui est juste, même si cela ne correspond pas à ses propres souhaits. Adama est le centre de l’univers de Banel, et la poursuite intransigeante de ses rêves par cette dernière n’est sympathique que jusqu’à un certain point. Elle est passionnée, très déterminée, et capable de tout pour arriver à ses fins. J’avoue que je n’ai pas eu beaucoup de sympathie pour les personnages ici, et pour Banel en particulier, même si je pouvais totalement la comprendre dans certaines situations. Visuellement, le film est très bien tourné, il est accompagné d’une belle musique, et l’histoire elle-même n’est pas mal du tout, mais je ne peux pas lui donner une meilleure note, il lui manquait quelque chose. [Festival de Cannes 2023]