Les plus visionnés genres / types / origines

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Critiques (2 772)

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The Dyatlov Pass Incident (2013) 

français Le scénariste a visiblement fait preuve d’une imagination débordante en combinant des événements mystérieux et inexpliqués de la vie réelle avec des thèmes d’horreur et de sci-fi puisés tout droit dans le monde des séries B horrifiques qui n’ont pas leur place au ciné. Le concept des trouvailles d’enregistrement real-footage se moque éperdument de la logique à plusieurs reprises, les personnages dans le groupe d’aventuriers américains n’ont aucun intérêt et les prestations des Russes de la région sont ridicules (la grand-mère interrogée qui lit son texte ni vu ni connu… no comment). Le final répond aux codes du genre en vous faisant maintenir votre respiration, mais l’un dans l’autre, c’est du n’importe quoi.

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Iron Man 3 (2013) 

français Le Skyfall des adaptations Marvel. Le divertissement pour garçons originel de Jon Favreau bénéficie grandement du ton plus sombre et plus mûr. Réaliste et cynique, Shane Black adore Iron Man et s’empare du héros le plus intéressant de l’univers Marvel pour lui conférer une profondeur de caractère encore jamais rencontrée chez un Avenger – tout en conservant l’aspect ludique habituel de Marvel. Les sentiments et les besoins de protection de Stark envers Pepper sont plus palpables et ses réflexions existentielles plus autocritiques et plus pertinentes. D’autre part, il y a un jeu très intéressant de bons et mauvais pour lequel le personnage de l’ex-copine de Stark, jouée par Rebecca Hall, a tout son sens, de même que – et surtout ! – pour les deux méchants (Raimi, prends-en de la graine !). Ils apportent un rebondissement bien tapé et, par rapport aux squelettes dans le placard de la politique mondiale actuelle, provocant. Cela donne également de l’espace à la délicieuse création de ce cher Ben Kingsley. Pour ne rien gâcher, le film – surtout dans sa deuxième moitié – décèle une bonne dose d’humour et une action en feu d’artifice facile à suivre, après quoi vous vous direz que les effets spéciaux ne peuvent pas aller plus loin dans leur évolution (jetez un coup d’œil à la quantité de noms dans la section « Digital Effects Crew » du générique de fin). Iron Man 3 est un blockbuster supershow intelligent fait par des enthousiastes et perfectionnistes qui m’a convaincu notamment par sa ribambelle de détails frôlant la perfection : la fragile Gwyneth Paltrow dans un élégant costume blanc, les idées de gant d’Iron Man et son armure qui se met toute seule, la b&w-buddy-team qui nous fait penser aux meilleurs volets de L’Arme fatale, et l’incroyable scène aérienne où les effets 3D sont adroitement utilisés pour montrer des gens chutant dans l’espace, le tout rehaussé par l’excellent motif de superhéros tylerien (pour moi, le moment fort du film). Marvel devrait inaugurer les Marvel Studios à la façon du parc d’attractions Universal Studios et y consacrer une section sur Iron Man !

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Dark Skies (2013) 

français Au milieu du film, ils pensent à allumer les caméras à vision nocturne dans toutes les pièces pour savoir le matin ce qui s’est passé la nuit… À mi-chemin entre X-Files et le premier Paranormal Activity, ça aurait été. Mais aujourd’hui, ce genre de crossover combinant divers concepts horrifiques n’a plus rien à offrir et ne fait que recycler ce qu’on a déjà vu des centaines de fois. Les scènes à frisson fonctionnent, mais est-ce vraiment une réussite quand quelque chose fonctionne dans le film par le seul travail des ingésons ? J.K. Simmons s’en tire avec un rôle secondaire ingrat.

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Les Derniers Affranchis (2012) 

français Al Pacino remonté au Viagra dans un bordel avec une prostituée russe ? Après tout, pourquoi pas ? Un film pépère rehaussé de jazz, avec des voitures classiques, une cadence flegmatique et un passage comique çà et là. Pacino et Christopher Walken assurent, même dans un film qui ne va nulle part et dont la fin est prévisible malgré les efforts du scénariste pour montrer le contraire. Les meilleurs gags n'ont sans doute pas été pondus par lui (il doit encore apprendre), mais par le duo central.

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Arbitrage (2012) 

français Avec sa conception de genre thriller, on s’attend à un dénouement décoiffant ou superintelligent. Mais il n’en est rien et le film préfère s’articuler autour d’une idée dans le style noir (films européens arty américains oscarisés) et son message reste assez superficiel. Cela dit, l’ensemble n’en est pas moins hautement divertissant, parce que l’attention et la curiosité du public sont maintenues de la première à la dernière minute. Pour son premier long-métrage, Nicholas Jarecki s’est assuré un budget et une distribution à la hauteur de la qualité de son scénario, avec en sus une prestation de Richard Gere qui est peut-être la meilleure de sa carrière.

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Survivre (2012) 

français Une curiosité techniquement bien foutue sur un type qui est parvenu à une improbable prouesse grâce à ses prédispositions physiques. Les flashbacks qui nous en disent plus sur lui, la performance de l’acteur dans le rôle principal et les prises de vue filtrées au grand-angle dans un cadre islandais ne suffisent pas à dissiper l’impression qu’il aurait dû s’en tenir à un film documentaire de qualité. Le public, qui s’est déjà trouvé en pleine tempête, s’attend à un récit plus étoffé pour un long-métrage similaire.

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Last Night (2010) 

français Un film relationnel sous forme de quadriptyque sur l’amour, la confiance, la passion et l’infidélité. Dépeint avec sensibilité, rendu avec précision et joué avec brio. Clint Mansell est génial. Si le sujet vous interpelle, préparez-vous à un trip émotionnel.

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Un havre de paix (2013) 

français La version Disney de Les nuits avec mon ennemi, avec le beau marine des Transformers, une blonde sympa quelconque et un méchant qui ressemble à Cole Hauser et qui, en psychopathe bourré, ne suscite aucun respect. En tant que thriller à suspense, c’est nul, mais vous pouvez le regarder comme un téléfilm romantique si vous avez du temps à tuer un dimanche après-midi.

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Oblivion (2013) 

français Face aux mondes de science-fiction de Kosinski, il est impossible de ne pas pardonner le moindre point faible de ses scénarios – pour autant qu’on puisse en trouver. Sa vision de l’excellence des aspects technique et de design, tout comme le feeling ambiant du « son de la réalité », sont si singuliers que la nécessité de guider le public à travers le récit s’efface presque. Kosinski transcende notre imagination onirique. Vivre dans son monde équivaut à ne pas avoir besoin d’odorat. Aussi, Oblivion n’a pas besoin de fusillades pour avancer, car il le fait par des retournements de situation imprévus. L’ambiance est incroyable au vu de la scénographie minimaliste (c’est-à-dire les extérieurs désertiques et sublimes d’Islande et de Californie, où rien ne clignote ni ne s’illumine). Le son et l’arrangement musical de la scène de la piscine, tout comme la scène de la piscine elle-même, sont le summum du film et m’ont mis dans un état quasi extatique. Quand je repense à la scène d’habillage dans TRON : L’Héritage, je me mets à espérer que Kosinski pose la première pierre d’un nouveau sous-genre qui serait l’éro-sci-fi transcendental – qui donnerait une érection à votre cerveau. Quand Google (et FilmBooster) auront pris le contrôle du monde, ce sera avec la musique de M83 en toile de fond.

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Call Girl (2012) 

français Quelque peu suffocant et perturbant. Le public est terrorisé par une BO électronique des années 80 (on se croirait à mi-chemin entre un film d’horreur italien kitsch et Commando de James Horner). Le film ne prend réellement son envol que dans le dernier quart. Avant ça, il tire en longueur et la prostitution de l’héroïne est montrée dans beaucoup trop d’exemples. Mais l’ambiance, le jeu des acteurs et le final sont très bons. En retirant 20 à 30 minutes, ce serait de la bombe. J’insisterais aussi un peu plus sur la tension et le sexe.