Les Hauts de Hurlevent

Ça démarre sur un ton mystérieux, un inconnu se frayant un chemin à travers une tempête de neige à la recherche d’un abri sur les hauts de Hurlevent. Subjugué par un phénomène paranormal, l'homme souhaite entendre l'histoire d'une romance infortunée qui semble jeter une ombre obscure sur les lieux. De cette façon, William Wyler espère captiver un maximum de spectateurs. Malheureusement, le film se transforme ensuite en une histoire romantique kitsch bien léchée dont les deux personnages centraux (la belle Merle Oberon et le charismatique Laurence Olivier) ne suscitent vraiment aucune sympathie ; l’héroïne se comporte comme si elle était atteinte de troubles bipolaires et Laurence Olivier, avec sa brutalité vengeresse, se met progressivement le public à dos. Tous deux parlent du grand amour alors qu’ils font tout pour ne pas devoir être ensemble. Peut-être que dans le récit original d’Emily Brontë – que je n’ai pas lu jusqu’à présent – ce paradoxe est plus évident ? En tout cas, l’impression qu’on retire du film est celle d’une love story tragique et tarabiscotée (autrement dit, une romance à l’eau de rose typique) qu’on apprécie une fois qu'on s'est débarrassé de l’action et des protagonistes pour se focaliser sur l’aspect technique très réussi (l’oscar de la meilleure photographie était mérité). En conclusion, je ressors de ce film avec une impression très mitigée. [LFŠ 2019] (17/08/2019)

Belle adaptation du roman de Bronte. Rien ne peut égaler aujourd'hui son atmosphère et la poésie de son image en noir et blanc. Un autre classique du cinéma qui est une célébration chaleureuse des images en mouvement. (12/04/2002)

Gorgeous adaptation of a beautiful story dominated by excellent performances in the leading role by Laurence Olivier, who already at a relatively young age proves himself as a mature actor perfectly equipped for these character roles. Seeing him on stage must have been captivating, but even in the film, it's fantastic. Thank goodness the films are preserved. (28/08/2014)