Dr. Jack & Mr. Nicholson

(téléfilm)
  • France Jack Nicholson : Le loup de Hollywood

Résumés(1)

Ses rôles les plus fameux font partie de la mémoire collective – même pour ceux qui n'ont pas vu les films – et flirtent presque tous avec la folie : le jeune borderline alcoolo d'Easy Rider, le faux malade mental de Vol au-dessus d'un nid de coucou, le dément meurtrier de Shining, l'hystérique Joker de Batman… Dans l'une des rares interviews au long cours qu'il a accordées (une radio, une vidéo, toutes deux nourrissant ce portrait), Jack Nicholson préfère parler de "losers", tous différents, mais racontant chacun un pan de son identité. Car ses films, a-t-il dit aussi, composent pour lui "une œuvre secrète, une autobiographie". Le plus spectaculaire de ces télescopages entre le cinéma et la vraie vie fut peut-être le tournage de Chinatown, en 1974, quand l'enfant sans père du New Jersey, brillante self-made star du Nouvel Hollywood, découvrit dans la presse que sa sœur aînée June était en réalité sa mère, en un troublant écho du scénario. En cinquante ans de carrière, plus de soixante films et trois Oscars, l'acteur, aujourd'hui octogénaire, est devenu depuis longtemps, à l'égal d'un De Niro, une icône du cinéma mondial. Mais si tout le monde a en tête son sourire tour à tour ensorceleur et inquiétant, le mystère d'une personnalité qui s'est soigneusement cachée derrière d'innombrables alter ego est resté presque intact au fil des décennies. L'énigme "Jack", jamais tout à fait lui-même, ni tout à fait un autre, est au centre de ce documentaire en forme de jeu de piste. Avec le renfort, notamment, de son biographe Patrick McGilligan, de son vieil ami cinéaste Henry Jaglom, mais aussi de Roger Corman, qui a permis à son talent d'éclore, Emmanuelle Nobécourt propose une analyse convaincante et émouvante d'un éternel outsider, qui se révèle aussi un insatisfait chronique. De son premier rôle au cinéma, en 1958, à son dernier en date, en 2010, elle utilise ses films comme autant d'indices pour faire apparaître la figure tourmentée d’un homme en colère et hanté par l'échec, mais assumant crânement ses fêlures comme son refus obstiné de se trouver là où on l'attend. (Arte)

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Critiques (3)

Goldbeater 

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français Les documentaires de la télévision française au format de cinquante minutes conviennent parfaitement comme apéritifs pour qui veut ensuite creuser la thématique abordée. Peu d’entre eux, par contre, n’offrent un tableau complexe et exhaustif. Celui-ci ne fait pas exception et, avec son format court, fait de nombreux sauts dans le temps. Dommage, parce que j'aimerais justement voir un documentaire sur Jack Nicholson qui durerait au minimum deux heures et comporterait une plus grande quantité d’informations et d'interviews. Mais je ne doute pas qu’un tel documentaire verra le jour à l’avenir. ()

lamps 

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anglais It could use a longer runtime and more detailed insight on the closing stage of the actor’s career, but otherwise this is a very inspiring and complex summary of Jack’s personality and his imprint on all those iconic film roles. Jack Nicholson is the last and the greatest star of good-old Hollywood and this likeable documentary will only confirm that. ()

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angel74 

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anglais I didn't know much about Jack Nicholson's personal life until now, so I found this hour-long documentary quite crammed with information. After watching it, I'm just a little sad that Jack, for all his success and fame, was probably never really happy. (80%) ()

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