The Green Fog

Pendant le premier tiers du film, j’ai eu un besoin relativement pressant de quitter la salle, tant je trouvais cette compilation de scènes de San Francisco chaotiques et dénuées de sens. Puis, j’ai commencé à y détecter des éléments d’intrigue et il m’est apparu que The Green Fog relatait, très librement, l’histoire de Sueurs froides d’Alfred Hitchcock, le tout par l’utilisation de prises issues d’autres films – une chose qui s’est confirmée plusieurs fois au cours de la séance. Malgré tout, même dans la joie d’avoir réussi à déchiffrer au moins quelque chose dans ce film, celui-ci m'a semblé très disparate, perturbateur dans la façon dont il a été monté et, surtout, complètement futile. Et qu’est-ce que ce brouillard vert (le « green fog ») était censé symboliser ? Je cherche toujours… [KVIFF 2018] (08/07/2018)

Film assemblé à partir d'extraits d'autres films, se déroulant à San Francisco. En substance, il s'agit d'une tentative de raconter l'histoire de Vertigo d'Hitchcock à travers un montage vidéo expérimental narratif et cinématographique, qui a cependant une intrigue cohérente uniquement dans de courts segments isolés de quelques minutes et non à travers tout le film, ce qui rappelle seulement très vaguement Vertigo. Ces segments encadrent généralement des scènes avec trois hommes qui montent le film dans la salle de montage et regardent divers passages, ce qui est une solution méta-amusante pour donner une certaine structure à cette forme étrange, mais un peu bon marché. Sinon, la plupart des autres scènes sont dépourvues de dialogues et certaines prises sont truquées avec de la brume verte, des reflets verts ou d'autres effets de fumée verte, mais seulement de manière sporadique et sans véritable signification plus profonde. Quelques séquences sont très bien réalisées de manière inventive, d'autres sont étonnamment incohérentes (une dispute entre un homme et une femme assemblée à partir de scènes où les protagonistes ne se disputent pas) et dans l'ensemble, cette heure peut être plus ou moins survécue en tant que spectacle visuel. (29/06/2018)