Privilège

  • Grande-Bretagne Privilege
Bande-annonce

Résumés(1)

Dans le Londres des années 70, en plein « Swinging Britain », Steven Shorter (incarné par Paul Jones, le chanteur de Manfred Mann) est devenu un phénomène de musique pop. Sa popularité, gérée au plus près par les cadres de l'entreprise de show business qui l'emploi, a atteint des proportions vertigineuses. Mais quand l'artiste Vanessa Ritchie (jouée par le top model Jean Shrimpton) vient peindre son portrait, elle découvre sa profonde tristesse. C'est alors que les choses dérapent et que Steven se rebelle de façon inattendue. (texte officiel du distributeur)

(plus)

Critiques (1)

Dionysos 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

français Spectacle d'ouverture: la police sur scène frappe pour pouvoir protéger dans la réalité, mais qui?; révolte simulée et émancipation virtuelle acceptées comme des cadeaux des mains tendues de l'idole consumériste: le même geste remplit la même fonction, que ce soit comme un symbole (marketing) de la rébellion appelant à la complicité, ou comme un signe de regret et de retour à l'humilité/conformité = Watkins montre que l'essence et le sens ne résident pas tant dans le contenu que dans la forme dans laquelle les gens se laissent guider (existentialisme et théâtre moscovite comme forme de publicité pour des pommes qui marchent; groupe de rock jouant pour les adolescents et pour le Seigneur; relation entre la scène et l'auditoire, l'idole et le spectateur servant le nazisme et le capitalisme tardif, etc.) /// Watkins ici, bien qu'il ait tourné le film d'après un modèle étranger, ne nie certainement pas son style documentaire d'aliénation : bien que le film soit fondamentalement une fiction "normale", le génie de Watkins se manifeste dans la narration parfaitement aliénante de la scène cathartique - au moment où des films "normaux" (consommateurs) célèbreraient la subjectivité retrouvée et le caractère du personnage principal, Watkins la recouvre ironiquement et froidement d'une déclaration externe impersonnelle, relativisant ainsi ses efforts pour se libérer de l'emprise du public dans laquelle il s'est aliéné. /// Critique du film: était-il nécessaire d'être parfois aussi explicite, aussi didactique? ()