Paradise Now

Étonnamment réfléchi, mais aussi vraiment captivant et entraîné par des rebondissements inattendus, ce thriller aborde de manière dynamique un sujet très intime et sensible. Je dirais qu'il s'agit d'un sujet tout aussi attrayant pour le public que Greengrass' United 93, mais qui suit le point de vue opposé. Le film est dominé par les performances d'acteurs exceptionnelles des deux protagonistes principaux. Le regard même de l'un d'entre eux est l'arme la plus puissante du film, et ces yeux sont là pour une raison. Je ne vais pas exprimer de position politique car cela dépasse mes compétences, mais les liens relationnels entre les personnages (meilleur ami, femme aimée, mère, père décédé) fonctionnent très bien. Dommage seulement que la logique soit parfois si brutalement subordonnée à la dynamique de l'histoire. Sans ces erreurs logiques, ça aurait pu valoir 5 étoiles. (28/05/2007)

Paradise Now is a distinctly political film where artistic form lags behind the social message, i.e., the depiction of the situation in the occupied areas of the West Bank from the perspective of the Palestinian side. I would say that even the audience's evaluation will heavily mirror their political attitudes toward Palestine and Israel. It would be worth comparing the Palestinian problem to the Irish one because Palestinians could have had a disproportionately larger state than the currently occupied territories in the past. By their own stupidity, nationalist radicalism, and systematic failures of their elites, they lost a great deal, which understandably couldn't fit into this film. After several defeats, the Irish chose the path of painful compromise and long-term division of the country so that they could enjoy statehood and independent development. Not long ago, there was a real possibility of the establishment of an independent Palestine, which, although not reaching the territorial extent envisioned by Palestinians and their leaders, would have been a solid foundation for further development. Overall impression: 60%. (07/11/2012)

Vu dans le cadre du « Challenge Tour 2015 : 30 jours de cinéma mondial ». Film numéro 10 – Palestine. Pour les spectateurs qui se rangent du côté israélien, ce film pourrait sembler partial. En revanche, ceux qui sont plutôt avec la Palestine  devraient être contents à condition de fermer les yeux de temps en temps. Et ceux qui ne sont dans aucun camp et ne s’intéressent pas à la politique internationale seront satisfaits eux aussi, car c’est une œuvre cinématographique décente. Moi, j’ai juste un problème : j’ai vu ce film en cinq fois, ce qui nuit forcément à mon évaluation. À chaque fois, j’étais dans un état de grande fatigue et je n’arrivais pas à passer le cap des dix minutes. En fin de compte, je l’évalue à quatre petites étoiles, mais si j’avais pu le regarder d'une seule traite au cinéma, il recevrait peut-être plus de ma part. La scène finale n’aurait pas pu être mieux faite, artistiquement parlant. (12/04/2015)