Résumés(1)

Un homme, une sorte de jeune cadre nommé Walter, est en train de déménager : il passe sa première nuit dans son nouvel appartement, tout neuf, encore vide et où ses meubles ne doivent arriver que le lendemain. A ses cotés, dort sa jeune épouse, Sara. La disparition autour de lui du décor familier, la fatigue peut-etre, tout l'entraine dans un vaste cauchemar à tiroirs multiples où Sara lui confie une mission énigmatique et le condamne à mort pour n'avoir pu la résoudre. Au matin, le reve se réalise identique au modèle. (Argos Films)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Critique traditionnelle de Robbe-Grillet : malheureusement, l'intrigue est pratiquement inexistante. Si seulement il y avait un peu de direction dans le récit. Le réalisateur essaie de faire croire qu'il y a quelque chose de plus, mais ce n'est pas le cas. En réalité, l'intrigue ne mène nulle part car elle revient toujours à son point de départ, formant une boucle. Si nous n'acceptons pas la cyclicité de la forme, de la structure et finalement de la vie en tant qu'objectif cinématographique, alors cela ne sera guère un objectif pour nous en tant que spectateurs. Ce qui est plus important, c'est que l'intrigue ne traverse pas seulement le film, mais dans l'intertextualité et l'intermédialité extrêmes propres à l'auteur, elle passe également par le cinéma, la peinture et la littérature, permettant à la diégèse cinématographique de trouver un sens en dehors de ses propres limites. Sans références à cet univers cinématographique, l'histoire de la revenante, fiancée du comte Henri de Corinthe, n'aura aucun sens du tout. Presque chaque nom propre et fragment narratif contient une référence à une autre œuvre artistique ou à une autre création de Robbe-Grillet. Cependant, l'ignorance de ces références n'est pas du tout gênante, car même en les connaissant, l'histoire ne prend pas plus de sens, car le but des surrealistes n'a jamais été de reconstruire un sens conventionnel, mais de découvrir un sens différent... Est-ce une simple coïncidence, un simple anagramme, que les "oniries" des structures oniriques de l'expérience du héros traversent l'ironie avec laquelle nous sont présentées les formes conventionnelles de la voix off et du flash-back (postulant la reconstitution des événements passés) pour déconstruire l'espace et le temps du personnage, à partir duquel elle et le spectateur ne se réveillent pas ? Parce qu'il n'y a en réalité rien pour se réveiller... ()

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