Anatomie d'une chute

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Bande-annonce 4

Résumés(1)

Daniel, un enfant malvoyant de 11 ans, vit avec ses parents dans un chalet en montagne, loin de tout. Un jour, après une balade, Daniel retrouve son père décédé dans la neige. La principale suspecte est alors toute désignée : Sandra, l'épouse du défunt, qui va devoir se défendre lors d'un procès... (Canal+)

Critiques (7)

POMO 

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français Encore une excellente performance de Sandra Hüller, à l’affiche de deux films qui se sont retrouvés en compétition à Cannes cette année (l’autre étant The Zone of Interest). Son apparence et sa façon de s’exprimer sont plutôt froides, on sent en elle la meurtrière, mais elle joue l’innocente de façon tout à fait naturelle. Son casting était déjà un joli coup. Sinon, il s’agit d’un film très dialogué, d’une durée assez longue, qui comprend également un procès avec une enquête procédurale intéressante sur un événement tragique. Bien réalisé, Anatomie d’une chute est guidé par l’ambiguïté dans la difficile recherche de la vérité. [Festival de Cannes] ()

Marigold 

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anglais Flawless, pure dramatic form with the magnetic Sandra Hüller and a fantastic child actor. The film’s strength flows from the way it takes the central detective mystery from the field of a procedural crime movies to that of a character study with the child protagonist at the center. The post-Cannes hype was enormous, though I had mild reservations about Anatomy of a Fall due to the fact that it is in some respects too cold and professorial. ()

EvilPhoEniX 

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anglais God, I am so pissed!! The worst cinema experience of this year. I accidentally stepped in shit when I preferred this to DiCaprio, as I love courtroom movies (what could possibly go wrong?), but to get my Anatomy and Dissection without anesthetics! I really didn't expect it. Anatomy of a Fall is one of those movies that when it ends, half the theater screams with joy FINALLY!!! and goes to buy champagne and get really drunk that this shit is finally over, because I couldn’t believe it anymore! (I thought it was funny to look around the hall half way through the film and realise that half the people were actually asleep). It terms of craftsmanship, it's a cheap film that looks like it was made by a law student (terrible cinematography, ugly visuals, no film look), it has a crazy 150 miinute running time with a painfully slow pace (I've really never seen a worse courtroom film in my life). Moreover, the whole film evoked for me the Michael Peterson case (The Staircase), but that was a level above in every way. The execution for me is almost repulsive and the trial is absolutely bland (the best performance here is by a dog!), and the biggest kick in the balls comes at the very end where you get no explanation. A murder mystery without revelation, that's what I call a bold move, which makes me wonder for what purpose such a film was made in the first place? I want to turn back time, I want to turn back money, I want to turn back the mood. I'm going to go and watch the French film Guilty immediately to fix my mood (which coincidentally has an identical 85%, but the qualities are completely different). This really sounds like a bad April Fool's joke. I was going crazy with boredom in the cinema like I haven't in a long time. For my part, this is the prototypical boring arthouse drama that I heartily hate. Had I played the movie at home, I would have thrown the TV out the window in a huff! Terrible. 2/10. ()

Goldbeater 

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français Justine Triet nous présente une étude admirablement écrite et filmée sur les liens familiaux au moment de la plus grande épreuve de confiance, mais pour être franc, cet état de fait m'avait complètement échappé. Ce drame long, en grande partie procédural, est malheureusement aussi froid que le museau du chien qui y figure et que l'environnement montagneux qui lui sert de décor. C'était probablement un choix créatif, mais pour moi, tous ces moments dramatiques cruciaux pour lesquels j'ai dû m'armer de patience ne fonctionnaient et ne m'intéressaient pas le moins du monde. L'ambiguïté de certaines conclusions fut un élément légèrement réconfortant, mais même ainsi, je suis à des kilomètres de l'enthousiasme du public. [KVIFF 2023] ()

Stanislaus 

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anglais I was quite curious about Anatomy of a Fall due to the positive reviews and its success at all kinds of festivals, and after watching it I can agree that it is definitely a noteworthy film. It skillfully mixes relationship and courtroom drama and thanks to the suspenseful story, in which the pieces of the puzzle are gradually and efficiently put together, it manages to keep the viewer extremely interested for almost the entire duration. Anatomy of a Fall is first and foremost an acting tour-de-force by Sandra Hüller, whose character is incredibly plastic, you don’t really doesn't know which "judgement" (guilty or innocent) to lean towards for most of the time. Among the other performances, the young Daniel and the slick Antoine Reinartz also deserve praise. I would criticise the film for its somewhat tedious conclusion and also the form of the decisive testimony in the case – I guess I was expecting "something more". But if you look at it from a certain point of view, the film can seem ambiguous and open at the end, which can certainly be assessed positively. Either way, Anatomy of a Fall is definitely worth a watch. P. S. (Spoiler alert!) Poor dog! ()

claudel 

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français En tant que lecteur passionné de romans policiers, je privilégie toujours les schémas clairs : crime, victime, recherche, enquête, autant de rebondissements que possible, une explication finale idéalement avec le dernier rebondissement et une surprise choc à la fin. Je savais qu'Anatomie d'une chute n'allait pas suivre ce schéma et qu'il ne s'agirait pas vraiment de qui a fait ou n'a pas fait ceci ou cela. En fait, il s'agit avant tout d'une analyse approfondie d'une famille qui affronte depuis longtemps une série d'obstacles que certains de ses membres n'arrivent pas à surmonter. La représentation la plus éloquente de cette réalité, selon moi, se trouve dans la meilleure scène du film, dans laquelle on assiste à une dispute conjugale augmentant en intensité. Sur la base de deux films vus jusqu'à présent, je considère Justine Triet comme une auteure singulière qui ne tourne pas de films standards. La prestation de Sandra est sensationnelle, ça va de soi. Puis, comment ne pas mentionner l'acteur enfant ? Difficile de ne pas s'exclamer devant sa prestation, laquelle a dû être extrêmement difficile ! Golden Globes mérités ! ()

Ivi06 

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français Je suis incroyablement heureuse que mon évaluation personnelle ait été en accord avec celle du jury principal du Festival de Cannes de cette année, présidé par Ruben Östlund (Sans filtre, The Square), et qu’Anatomie d’une chute ait remporté la récompense suprême, la Palme d’Or. J’ai été incroyablement surprise par Justine Triet, car j’avais trouvé Sibyl, le dernier film qu’elle avait présenté à Cannes, plutôt médiocre. D’un autre côté, c’était la première fois que je voyais Sandra Hüller à l’écran et elle m’avait immédiatement séduite : les scènes avec elle étaient les meilleures du film. Anatomie d’une chute, en revanche, se hisse au sommet de mon système d’évaluation et je le considère comme un chef-d’œuvre que j’aurai certainement envie de revoir… Sandra, Samuel et leur fils Daniel vivent dans les montagnes près de Grenoble. La scène d’ouverture laisse déjà présager des relations tendues entre Sandra et Samuel, et quelques minutes plus tard, Samuel est retrouvé mort. L’enquête sur cette mort mystérieuse, qui n’admet au fond que deux théories, et le procès qui s’ensuit, conduisent à une analyse approfondie de la relation du couple. Le jeune Daniel, qui malgré sa déficience visuelle est un témoin clé dans l’affaire, doit prendre part à tout cela. Jusqu’ici, l’histoire n’a pas l’air d’être originale et novatrice, n’est-ce pas ? Mais Justine Triet réussit à présenter ce thème, pourtant déjà vu mille fois, d’une manière fraîche et inhabituelle. En ce qui me concerne, je peux dire que j’ai littéralement dévoré chaque minute de la longue durée du film :je ne me suis pas ennuyée une seconde et je n’ai pas réussi à trouver le moindre moment faible. Le mérite en revient à tous les acteurs, dont les performances sont à couper le souffle. Sandra Hüller est sans aucun doute la reine de ce film, mais Milo Machado Graner est tout aussi fabuleux, et je dois également saluer la performance d’Antoine Reinartz dans le rôle de l’avocat général. Le mérite en revient également au scénario et aux dialogues. Le dévoilement progressif de la dynamique de la relation entre Sandra et Samuel, la révélation de leur passé, de leurs problèmes et de leurs disputes, qui est censée aider à faire éclater la vérité, ainsi que la contradiction de Daniel entre ses propres souvenirs et ce qu’il entend au tribunal, qui le conduit à la confusion la plus totale, sont absolument brillants. Le personnage de Daniel, en proie à l’incertitude et au doute, est d’une importance cruciale pour le dénouement, et en même temps il est en quelque sorte le miroir du spectateur lui-même, qui ne peut pas non plus dire avec certitude comment les choses se sont passées. Le dialogue entre Daniel et l’assistante sociale est un moment très important : quand on est dans le doute et l’incertitude, on n’a pas d’autre choix que de prendre une décision... Et à la fin, c’est aussi ce que nous devons faire. [Festival de Cannes 2023] ()