claudel

Je me demande pourquoi la mignonne et sympathique Dominika Zeleníková doit toujours subir des violences dans les films. Ça fait la deuxième fois de suite que je la vois se faire brutaliser de façon cruelle. Pourtant, ce ne sont pas des hommes, mais bien des femmes derrière la caméra. Bizarre. Quoi qu’il en soit, c’est un film d’une grande qualité artistique, extrêmement cru et naturaliste, qui traite d’une réalité douloureuse et d’un cercle vicieux desquels il n’est possible de sortir que par un miracle.

Un film relationnel danois très intéressant qui, à mon avis, laisse peu de spectateurs et spectatrices indifférents. Pour ma part, je n’arrêtais pas de me demander quelles pouvaient bien être les perspectives masculine et féminine par rapport à ce film. Sans vouloir me ranger dans un camp ou dans l’autre, j’ai trouvé que celui-ci manquait l’équilibre en offrant peu d’occasions aux gens de sympathiser avec Maria. Cela dit, j'ai réalisé que le but ici n'était pas d'examiner une relation entre deux personnes et son évolution à travers les étapes classiques des beaux débuts jusqu’aux moments critiques, mais plutôt d'examiner la manière dont Mme Dominante rencontre M. Soumis. Il aurait pu être bénéfique de pouvoir suivre, en parallèle, une autre relation où les rôles auraient été intervertis. Mais l’un dans l’autre, je suis satisfait. C’est clairement le genre de film qui peut générer des discussions passionnantes entre cinéphiles.

Un film américain classique qu’on a l’impression d’avoir vu et vécu mille fois, mais qui se laisse regarder malgré tout. L’héroïne centrale est sympathique et il en va de même pour le personnage de Bumblebee. Ç’aurait été pour moi un bon divertissement si j’avais réussi à maintenir mon attention sur toute la durée. Je l’évalue tout juste à trois étoiles et aurais pu lui mettre plus si j’avais été dans un autre état d’esprit.

De mon point de vue, la magie du livre s’est perdue au cours de l’adaptation télévisuelle. La performance de Kopecký est, comme toujours, excellente.

Un film très discret, tout comme l’a été la nomination de Ruth Negga aux Oscars. Raison de plus pour que Loving reçoive l'attention qu'il mérite. Il semble presque incroyable, dans notre société libérale actuelle, que jusqu'à une période récente, les habitants de l’hémisphère occidental aient pu être punis pour le simple fait de tomber amoureux. Je n’ai pratiquement pas reconnu Joel Edgerton, mais Ruth Negga et lui ont interprété de façon très convaincante un couple de gens ordinaires qui ne font de mal à personne et qui, malgré tout, ont été eux-mêmes persécutés pendant longtemps. J’ai juste un reproche à formuler : bien que ça ne me dérange généralement pas, j’ai trouvé le film trop étiré et dilué et aurais souhaité un métrage plus compact.

Un thriller qui a tout pour plaire, mais dont les surprises et rebondissements nous ont déjà tous été dévoilés un million de fois dans d’autres œuvres. Les cinéphiles les plus aguerris ne seront donc pas impressionnés. Cela dit, grâce surtout à l'excellent tandem Kendrick-Lively, le spectacle divertit et ne nous laisse en aucun cas le temps de bâiller. Tout le reste est secondaire, car ces deux jeunes actrices dominent tout le métrage.

La combinaison France–Pologne m’enchante à chaque fois, dans tous les contextes et en toutes circonstances. Et Cold War est, en un mot, sublime. Minimaliste dans son intrigue, riche dans son imagerie, précis dans le jeu de ses acteurs, brillant dans sa réalisation. La dernière minute, je pourrais la regarder des heures durant. Un amour en Pologne, un amour à Paris, à une période dure pendant laquelle la plus petite chose demande le plus grand des efforts. Tout aussi époustouflante que poignante, Joanna Kulig est capable de jouer une pute et une femme fatale et même les deux à la fois. Cannes a décidément l’art d’apprécier les films européens d’exception à leur juste valeur. Et revoici Pawlikowski en lice pour un Oscar !

Je n’en avais aucune attente et j’en suis ressorti avec une extrêmement bonne surprise. Il s’agit d’un film tout à fait ordinaire sur un Tchèque ordinaire appelé Pepa. Pepa a du mal avec sa vie, laquelle n’abonde pas vraiment d’expériences orgasmiques. Michal Suchánek est excellent et le film, qui mélange drame et comédie, est original. Je ne comprends pas la note si faiblarde sur FilmBooster.

Je n’ai pas encore tout regardé, mais pour moi, c’est a priori – et de loin – le meilleur film tchèque de 2018. N’ayant jamais eu de problème d’alcool, je suis mal placé pour juger de son authenticité, mais je considère que c’est là le principal atout du film, car celui-ci paraît sacrément authentique, crédible, réaliste. Il est brillamment écrit (il paraît que l’adaptation du livre est très bonne), brillamment tourné et magistralement joué. Švehlík semble être candidat aux Lions et je trouve qu’Ondřej Malý se défend haut la main dans son rôle secondaire. Je regrette juste un peu que, bien que Plesl soit à l’affiche, il apparaît peu à l’écran. Franěk, qui, soit dit en passant, a apporté sa contribution au cinéma français, fait toujours plaisir à voir. Le personnage incarné par Dušek est complexe, peut-être à son image, et je n’ai pas d’avis tranché à son égard. Mille mercis d’avoir permis à un tel film de voir le jour en Tchéquie !

La baisse de qualité n’est pas aussi drastique que dans le cas de Very Bad Dads, mais elle est bien là. L’humour se cherche à la loupe et heureusement qu’il y avait la fameuse scène de la séance de shopping, même si celle-ci pompait sur l’original. Le tandem mère–grand-mère fonctionne uniquement du côté de Mila Kunis, tandis que les deux autres segments sont ennuyeux et pathétiques. S'il doit y avoir un troisième volet, celui-ci doit revenir à ses racines et mettre en place une véritable histoire pour les mères en colère et non se contenter de titiller les relations mélodramatiques entre mères et filles où une injustice l’emporte sur l’autre.