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Critiques (2 065)

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Monika (1953) 

français Défi ciné 2018 : la Suède. C’est la première fois que je regarde un film du maître suédois. Certes, il ne s’agit pas d’une de ses œuvres clés, mais celle-ci capture fidèlement la naïveté qui accompagne souvent la jeunesse et les amours naissants. Les vingt dernières minutes donnent l'impression d’être tout droit sorties d’un roman réaliste ou naturaliste et il en va de même dans la vraie vie quand une grande romance fait place à la dure réalité. Je ne peux m'empêcher de penser que si ce film a débarqué en Tchécoslovaquie à l’époque communiste, il a dû se faire estampiller de la légendaire étoile. :-) En fin de compte, je crois avoir fait un bon choix pour mon initiation à Ingmar Bergman.

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Troupe d'élite : L'ennemi intérieur (2010) 

français Défi ciné 2018 : le Brésil. Encore un film brésilien qui confirme le fait que je ne visiterai jamais le Brésil de mon plein gré. Il suffit de regarder la situation politique de ces dix-quinze dernières années au Brésil. C’est un système corrompu qui résiste à tout et à tout le monde et qu’il est impossible de détruire. La fameuse pieuvre italienne a des proportions gargantuesques au Brésil au vu de la taille du pays et de son nombre d’habitants.

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Le Silence de Lorna (2008) 

français Défi ciné 2018 : la Belgique. Avec les frères Dardenne, je sais toujours à quoi m’attendre et je reçois exactement ce que je veux. Néanmoins, cette histoire d’Albanaise travailleuse et appliquée se contorsionnant au gré des caprices des trois hommes qui partagent sa vie ne me donne pas envie de mettre le maximum. Quatre étoiles sont suffisantes et appropriées.

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Une femme fantastique (2017) 

français Défi ciné 2018 : le Chili. Je n’avais pas lu le synopsis et je me disais sans arrêt que quelque chose clochait. Alors soit je suis lent à la détente, soit je suis tellement libéral que mon absence de préjugés me fait accepter inconsciemment toute différence. Il m’a fallu une heure avant que le déclic se produise et avant que je comprenne pourquoi tout le monde se comportait si bizarrement et si odieusement avec Marina. C’est un film spécial et intéressant à certains niveaux, très intime, brillant sur le plan artistique et très bien joué. Cela dit, d’un point de vue purement subjectif, j’aurais fait passer Faute d’amour devant pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, mais on dirait qu’il faudra du temps avant qu’un film russe ne puisse être oscarisé. Agendas politiques. Quoi qu’il en soit, le fait que Une femme fantastique se soit fait récompenser ne me dérange aucunement.

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The Sinner (2017) (série) 

français Vraiment excellent ! En fait, c’est nettement supérieur, plus prenant et plus intéressant que la série portée aux anges et sur-récompensée Big Little Lies, avec ses actrices hystériques que sont Dern et Witherspoon. Avant tout, j’apprécie le choix idéal qui a été fait pour les deux personnages centraux. Jessica Biel est extrêmement convaincante et la star oubliée des années quatre-vingt-dix qu’est Bill Pullman fait son retour en grande pompe. Les deux personnages leur collent parfaitement à la peau et j’ai été impressionné par l’opiniâtreté et la dureté de caractère affichées par Bill. Cette minisérie confirme ma perception personnelle du monde et de l’équilibre qui y règne et, par conséquent, elle m’a interpellé bien plus que quand on pousse des cris d’hystérie parce qu’un enfant a donné un bisou à un autre enfant à l’école maternelle. Bravo et vivement la deuxième saison qui, comme je viens de l’apprendre, serait en préparation !

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Nous ne sommes jamais seuls (2016) 

français Défi ciné 2018 : la République tchèque. De toute évidence, les films de Petr Václav ont une portée internationale et cela s’explique probablement par le fait que Petr a séjourné en France. On peut envoyer ses réalisations aux quatre coins de la planète sans souci, car le cinéaste nage dans d’autres eaux que la petite mare tchèque avec tout ce qu'on y trouve de bon et de mauvais. La connexion Roden–Vlasáková nous a déjà été proposée dans Les Mondes Parallèles et, à nouveau, elle fonctionne à merveille, même si l’état d’esprit diffère complètement. Selon moi, Roden est encore un cran au-dessus de sa prestation dans le film à succès Masaryk. Puis, n’oublions pas Miroslav Hanuš, que l’on a beaucoup plus le loisir d’apprécier au théâtre et à la télévision que dans ce film où il se montre peu. Il serait d'ailleurs bon de lui donner plus d’occasions de jouer au grand écran afin qu’il ne reste pas figé dans la mémoire de la plupart des Tchèques comme le méchant Korejs de la série Případy 1. oddělení. Et histoire de ne pas faire que des éloges : je me serais bien passé de la scène dégoûtante avec Roden dans les toilettes et je trouve que Petr Václav aurait pu encore plus et encore mieux exploiter le scénario.

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25. Český lev (2018) (émission) 

français J'avais peur d'être déçu et énervé après avoir été satisfait des Prix de la critique. À part le fait que j’aurais souhaité un ou deux prix de plus pour Sans jamais le dire et au moins un prix pour Kvarteto, je suis content. Puis, je trouve que la soirée s’est déroulée dans un certain calme et sans les habituelles bourdes, avec quelques vieilles blagues tchécoslovaques ou, au contraire, diatribes par rapport à la situation actuelle chez nous ou en Slovaquie. De plus, j’ai particulièrement apprécié les mots prononcés par Kronerová et j'ai eu la surprise de voir Sláma pieds nus. :-) Après des années d’abstinence, Oldřich Kaiser commence à récolter des prix et c'est une bonne chose, car je soutiens depuis longtemps que Kaiser et/ou Labus sauvent beaucoup de films tchèques récents, Po strništi bos en étant une preuve éclatante.

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8-Pallo (2013) 

français Défi ciné 2018 : la Finlande. Le maître cinéaste finlandais Aku Louhimies a encore frappé fort. Alors que la République tchèque s’est refroidie, moi je suis parti en voyage d’affaires à Helsinki, où la température est basse également, se trouvant bien sous la barre du zéro. Autour de moi, tout est recouvert de neige ou de glace. Et il a fallu que je fasse le con en réservant une chambre dans l’hôtel le plus froid de la ville, celui-ci ayant servi de prison auparavant. C’est donc le moment idéal pour se passer un truc dépressif finlandais, ne fût-ce que pour le geste symbolique. Et je ne me suis senti bien à aucun moment. Jessica Grabowsky est très belle et j’ai été d’autant plus marqué en la voyant détruire sa vie. Sa performance est de toute beauté. Eero Aho, qui avait déjà captivé mon attention dans Käsky, ne déçoit pas et livre une prestation brillamment répugnante. Le seul personnage qui ne m’est pas revenu et que je pense pouvoir qualifier de superflu, c’est le policier pleurnichard et maladroit. Un moment fort et déjà mon troisième drame social d’affilée. Je ferais peut-être mieux de passer à un genre plus léger si je veux garder intacte mon intégrité mentale !

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Dunkerque (2017) 

français Un vrai travail d’orfèvre dont l’aspect formel est tellement déroutant que je me suis parfois demandé, face à l’enchaînement rapide, où et quand l’action avait lieu. Un film réussi qui, d’un point de vue technique et si on le regarde au cinéma, offre une expérience sensationnelle au spectateur. Kenneth Branagh est capable d’incarner des personnages représentant les deux camps du conflit.

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Moi, Tonya (2017) 

français Je pourrais polémiquer avec le distributeur, qui qualifie ce film de comédie ultranoire. Parce que pour moi, il s’agit plutôt d’un drame ultranoir, qui attriste mon âme et répond très bien à cette phrase formulée par un journaliste : « tout est causé par les deux pires crétins d’une histoire dans laquelle tout le monde est un crétin ». L’intégralité de l’histoire est déprimante et le ton est donné dès le début. On ne saura jamais précisément comment les événements se sont déroulés ni quels sont les coupables, mais en supposant que Tonya Harding ait vécu ne fût-ce que la moitié de l’enfance, de l’adolescence et de la relation de couple dépeintes dans ce film, on ne s'étonnera alors pas – même si ça n’excuse rien – qu’elle ait été activement impliquée dans l’attaque contre Nancy Kerrigan. Après avoir vu le film, j'ai regardé la courte vidéo que les journalistes ont tournée peu après l'attaque et mon cœur s'est serré ; la douleur, l'impuissance et le désespoir qui suintent de Kerrigan sont intenables et accablants. Margot Robbie interprète le rôle de façon remarquable et se trouve visiblement à l’aube d’une carrière très prometteuse, des rôles en tous genres lui tombant dans les bras. Bon, et au chapitre des polémiques sur les nominations aux Oscars, il n’y en a aucune en ce qui concerne le rôle féminin secondaire, parce qu’Allison Janney est détestablement délicieuse et délicieusement détestable. D’ailleurs, je miserais dix mille couronnes sur sa victoire aux Oscars – sauf que la cote serait sûrement si basse que ça n’en vaudrait pas la peine.