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Critiques (2 055)

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L'arbre de sang (2018) 

français Le réalisme magique dans sa forme la plus étonnante, accessible et pure. Le basque Julio Medem, de San Sebastian, est un grand conteur épique et réalisateur de génie, qui m'a captivé tout comme il l'avait fait il y a vingt ans avec son film peut-être le plus célèbre, Lucia et le sexe. Par contre, il requiert une concentration totale du spectateur ; il n'est pas envisageable de se relâcher ne fût-ce que quelques secondes tant il y a de couches temporelles et de relations complexes entre personnages qui s'entremêlent, ne nous laissant le temps de ne penser à rien d'autre. Rien à redire du côté du montage. Généralement, j'ai l'impression que dans les films espagnols, les acteurs et actrices doivent répondre à des critères d'attrait physique et, chez Julio Medem, cette logique est peut-être poussée jusqu'à l'extrême. C'est presque un clin d'œil à Et on tuera tous les affreux, de Boris Vian  ! :-)

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Ma famille afghane (2021) 

français Un effort tchèque aussi remarquable que précieux dans le domaine de l'animation pour adultes, où l'on peut dire qu'on ne croule pas vraiment sous des centaines − ni même des dizaines − de titres  ! Ce film a mérité ses récompenses internationales. De plus, il ne faut pas oublier que le thème central n'est pas typiquement tchèque. L'histoire est racontée avec beaucoup de vélocité dans une durée relativement courte et par moments, elle est déchirante. Une expérience cinématographique puissante.

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Pauvres créatures (2023) 

français On peut dire que c'est une interprétation bien singulière de Frankenstein par Lanthimos ! Mais le film offre bien plus. À beaucoup d'égards, il est absolument parfait – surtout dans le scénario, les dialogues, le langage incroyablement raffiné, les blagues et les jeux de mots en français, le portugais à Lisbonne… Je n'avais encore jamais été aussi impressionné par l'expression langagière dans un film ! Emma Stone, sa performance m'a profondément marqué. Elle a relevé un défi énorme et l'a réussi à 200 % ! Si elle a reçu un Oscar pour La La Land, comment l'Académie pourrait choisir autrement cette année ? Lily Gladstone pourrait tout aussi bien recevoir une statuette pour un rôle secondaire, c'est une évidence. Un rôle extrêmement exigeant et complexe, où chaque mot, chaque mouvement, chaque clin d'œil compte. Elle a montré une telle maîtrise qu'elle laisse les autres actrices de l'année dernière loin derrière. Mark Ruffalo, lui, excelle en tant que libertin et bon vivant qui aime les pasteis de nata et le sexe, et qui sombre dans la folie face à l'irrésistible et insaisissable Bella. Les images magnifiques, le monde fantastique et tout un mélange frénétique d'absurdités, de curiosités, de bizarreries, d'humour omniprésent en tous genres, de sexe en tous genres, de voyages, de philosophie, de médecine même dans sa forme la plus perverse font de Pauvres Créatures le meilleur film de Lanthimos. Et en ce qui me concerne, il se hisse dans mon TOP 10 !

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Waltzing Matylda (2023) 

français Contrairement à Přišla v noci, pas de déception mais bien un énorme enthousiasme ! Tancuj Matyldo n'est pas seulement le film de 2023, c'est aussi le meilleur film tchèque de ces dernières années ! Ça faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas touché à ce point. Dans la salle, je n'étais clairement pas le seul, même que pendant la dernière demi-heure, on aurait pu entendre une épingle tomber. Les quatre personnages principaux sont magnifiquement écrits et joués. On peut les voir comme quatre droites qui ne peuvent jamais se croiser, ne jamais se comprendre. Et nous pouvons soit en détester au moins une, ou même toutes les quatre, ne pas comprendre, condamner, avoir pitié, mais en secret espérer, quand diable au moins deux d'entre elles se croiseront-elles ?! Je suis d'accord que les prestations de Karel Roden et de Regina Rázlová sont exceptionnelles, mais ça vaut également pour Zuzana Kanócz et le jeune Antonio Šoposký. S'ils ne reçoivent pas de Lions tchèques, ce sera une injustice. Et je dois souligner que j'adore Eliška Křenková et que Tatiana Vilhelmová s'est montrée captivante dans Frères. Une expérience cinématographique forte, que je n'oublierai jamais. Si les créateurs n'avaient pas inclus un peu d'humour et une touche de légèreté, je pense que toute la salle aurait été frappée d'une profonde morosité !

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Disparu à jamais (2021) (série) 

français J'ai vu plusieurs adaptations des thrillers palpitants de Coben - britannique, espagnole, polonaise et maintenant française. Je ne peux m'empêcher de penser, peut-être en tant que francophile, que les Français ont produit le meilleur travail. Peut-être que ces cinq épisodes conviennent bien à Coben, parce qu'avec plus, l'histoire deviendrait inutilement diffuse. Aussi, une histoire située dans la magnifique ville de Nice offre immédiatement une atmosphère différente de l'Angleterre sombre. Et par la même occasion, on visite des coins inhospitaliers de la douce France. Pour moi, c'est un succès total.

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The Bear (2022) (série) 

français La série The Bear est presque un must pour tout fan de films et de séries qui se respecte. Question genre, c'est une série atypique, il serait superficiel de la qualifier de série sur la cuisine ou de comédie, de drame ou de dramedy. On ne peut pas lui coller d'étiquette, aucune description précise ne me vient à l'esprit. Souvent, il semble ne rien se passer à part des scènes tout à fait banales, mais celles-ci ont leur sens et forment ensemble une image fascinante. Alors que la première saison m'évoquait constamment la même question – pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ? –, dans la seconde, je me sentais simplement satisfait, en acceptant que les choses étaient comme elles devaient être. Je suis d'accord avec les critiques qui disent que le sixième épisode de la deuxième saison avec le dîner de Noël représente le summum du divertissement en série. Jamie Lee Curtis a magnifiquement joué un rôle que beaucoup de gens dans le monde incarnent sûrement et qui peuvent gâcher la vie de leurs proches et d'eux-mêmes. Dans l'épisode suivant, une autre actrice oscarisée, Olivia Colman, enchante tout le monde de sa présence. Oliver Platt brille dans son rôle secondaire dans les deux saisons. La série peut sembler ennuyeuse, déprimante ou étrange à première vue, mais est en réalité un trésor caché. La deuxième saison lève la barre encore plus haut et j'ai hâte de voir la troisième. Personnellement, je trouve que beaucoup d'acteurs tendent à tomber dans un stéréotype et ne jamais sortir de leur rôle culte unique. Jeremy Allen White restera toujours le Lip bien-aimé de Shameless pour moi, mais dans The Bear, je ne pense pas avoir jamais pensé à un tel personnage ; c'est qu'il incarne Carmy avec brio ! Dernière remarque : le personnage de Richie mériterait un prix pour la meilleure transformation dans une série.

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Un amor (2023) 

français Festival du film de Saint-Sébastien, film numéro 11. « Beaucoup de nonnes fument et beaucoup de prostituées prient »... Enfin un film cinq étoiles que j'espère voir décrocher la récompense principale. Le titre suggère vaguement une romance, mais comme l'a dit Isabel Coixet lors de sa conférence de presse, son œuvre est plutôt un coup de poing dans le ventre. Moi, je le vois comme un film qui raconte tout ce qu'une femme doit endurer sans pour autant perdre la raison. Superbe et époustouflant du début à la fin, y compris dans beaucoup de petites choses. Une douce et tendre Nat face à un logement hostile aux mains d'un proprio cruel, un milieu étranger dans un bled perdu de La Rioja, un chien négligé et maltraité en tant que cadeau non sollicité, et pour couronner le tout, l'arrivée d'un géant surnommé l'Allemand avec une « offre qu'on ne peut refuser ». La plus grande expérience cinématographique à Saint-Sébastien cette année avec toute sa beauté, sa tendresse, sa passion, sa douleur, son désarroi et son espoir. Mads Mikkelsen a trouvé une forte concurrence en Laia Costa dans la scène de danse finale.

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#annaismissing (2023) 

français Après l'excellent #martyisdead, j'étais parmi les premiers à aller voir #annaismissing après l'avant-première. Trois autres spectateurs enthousiastes et moi-même occupions la salle du complexe de cinéma, la divisant en quatre quarts. Alors, le long métrage a non seulement répondu à mes attentes, mais il est même parvenu à propulser le thème à un niveau supérieur. Le plus approprié serait de le qualifier de thriller glacial, le genre étant respecté à la lettre, y compris avec ses moult rebondissements et surprises. Les acteurs et actrices connus y affluent de plus en plus et l'observateur attentif ne manquera pas de faire un lien avec #martyisdead. Tout est en phase avec l'air du temps : la communication, les dangers du monde virtuel, la correction de genre. Le film est vraiment réussi. Bravo !

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You - Season 2 (2019) (saison) 

français Impossible de ne pas mettre cinq étoiles avec une chute aussi brillante !

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Fast & Furious X (2023) 

français Le pari sur Momoa en tant que psychopathe archidiabolique et le retour de tous les personnages possibles et impossibles a été payant à tous les égards. Je suis la franchise depuis mes années de lycée, j'ai de nombreux souvenirs associés à son visionnage et bien que peu de gens diraient ça de moi, je fais partie des fans acharnés. Si ce qu’on dit sur Vin Diesel est vrai et pertinent, qu’il est égocentrique au point d’opprimer tous les autres ou, dans le pire des cas, de les évincer de la série, eh bien ça me désole. Parce que l'un des principaux charmes de la série réside dans la façon dont les principaux antagonistes des épisodes antérieurs, y compris les policiers qui sont d'abord contre la famille, se joignent ensuite à la bande/à la famille. Et ces personnages portent souvent le visage d'acteurs célèbres, dont trois actrices oscarisées. Quoi qu’il en soit, tout a réussi dans le dixième épisode : la version IMAX qui procure le moment d’adrénaline approprié, l’histoire démente, l’excellente BO, l’action époustouflante et un Momoa incroyable qui tire la quintessence de son rôle de méchant cinglé et extravagant. Personnellement, j'ai été ravi par l'accent mis sur les pays lusophones, qui jouent un beau rôle dans toute l'histoire. La seule chose que je reprocherais au numéro dix est l'américanisation fatigante et cliché de la famille et le nombre excessif de frères, sœurs, tantes, grands-mères et même arrière-grands-mères… Ils feraient bien de tous arrêter avec ça ! Sinon, c’est une expérience de divertissement unique, temps de repos pour les neurones où il suffit d'engager les yeux et les oreilles et de ne pas penser à comment Rome et le Vatican se montrent indestructibles.