claudel

J'adore le théâtre. Mais souvent, adapter une pièce de théâtre à l'écran équivaut à aller à la catastrophe. Je n'ai pas vu la pièce, mais le film reste en travers de la gorge et constitue le plus gros flop de cette année jusqu'ici. Une étoile pour le tango, le texte original de I will survive avec les paroles de Vanda Hybnerová et Michal Kern – après Arvéd, ça me fait mal au cœur de le voir dans quelque chose comme ça, en tant que fan de cinéma et de théâtre.

Enfin un bon polar sombre cette année, avec un Benicio Del Toro précis dans le rôle principal. Netflix a vraiment réussi avec celui-ci, et pourtant, fixer une durée de 136 minutes pour maintenir le suspense était un risque majeur.

Dans la cinématographie tchèque, on trouve plusieurs films très réussis sur le thème de l'alcool. Abstinent n'en fait certainement pas partie et sera oublié dès qu'il aura quitté la plateforme Netflix. Une étoile pour mon homonyme Fridrich, une autre pour mon adorée Valse des fleurs, qu'on entend à plusieurs reprises.

Je m'attendais à quelque chose de différent, j'avais des informations erronées et trompeuses sur le film, mais cela n'a en rien affecté mon impression finale. Très émouvante, l'histoire basée sur des faits réels a suscité en moi des émotions positives. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi Sandra Bullock a été récompensée. Ça me trotte dans la tête bien après la fin et je n'arrive pas à me l'expliquer. D'accord, c'est un rôle différent de toutes ces comédies et tous ces thrillers où elle sourit ou a peur, mais je ne trouve pas que ce soit une performance époustouflante. À tout le moins, ses concurrentes Meryl Streep et Carey Mulligan m'ont plus enthousiasmé. Cela dit, je ne veux pas non plus minimiser ce que Sandra Bullock a montré et la façon dont elle a géré le rôle d'une femme obstinée et déterminée qui a sauvé un homme talentueux d'un destin funeste.

Ce genre fait partie des quelques-uns que je n'explore pas. Mais je recherche Shailene Woodley partout et tout le temps, donc même si j'ai dû la voir souffrir, je dois dire qu'elle a eu beaucoup d'espace. Je me suis également laissé convaincre par le nom sur le fauteuil du réalisateur, dont j'avais déjà vu quelques-unes des œuvres islandaises et en était ressorti globalement satisfait. Il en fut de même ici. Une surprise et une scène top – personne au monde n'a probablement jamais savouré du beurre de cacahuètes avec autant d'intensité que Shailene Woodley…

Après avoir vu le premier, il fallait logiquement que le second suive rapidement. Cependant, je suis d'accord avec la majorité, le soufflé est retombé. D'ailleurs, quand j'ai lu Alice il y a x années, je n'ai même pas été jusqu'à l'histoire de l'autre côté du miroir, peu convaincu que ça avait du sens. Visuellement, ça reste impressionnant, tous les personnages et, dans certains cas, les voix familières sont de retour, l'ensemble est complété adéquatement par Sacha Baron Cohen et un Rhys Ifans presque méconnaissable. Sur le fond, ce n'est plus aussi glorieux, tout ce voyage dans le temps, le déplacement du temps et le Chapelier triste.

Long, trop long, beaucoup trop long. Un élagage à 45-60 minutes n'aurait pas nui au film, certaines scènes auraient pu être évitées et l'histoire aurait gagné en dynamisme et en rythme. C'est une histoire triste et effrayante, certaines scènes m'ont fait mal à l'âme. Les performances des deux acteurs fétiches de Scorsese sont indiscutables ; Lily Gladstone, inconnue au bataillon, m'a également surpris. John Lithgow et Brendan Fraser, en revanche, auraient pu avoir un peu plus de place, ils l'auraient alors pleinement exploitée. Chapeau bas pour la musique dramatique qui soutient l'ensemble.

Qu'est-ce qu'on peut reprocher à Zátopek ? Eh bien, c'est encore un film biographique dans la lignée de ceux qui ne nous feront pas percer dans le monde. «Stérile» est l'adjectif qui me semble le plus approprié. Je ne remets pas en question la contribution de Zátopek au sport et à la notoriété de la Tchécoslovaquie dans le monde, notamment son héroïque performance aux Jeux olympiques d'Helsinki. Mais d'un autre côté, cet homme, qui n'a probablement rien fait d'autre dans sa vie, ne s'est consacré à rien d'autre et ne s'intéressait sans doute à rien d'autre, est censé être un modèle, une idole, un culte ?! Et faut-il faire des films de deux heures sur lui où il court, court, répète que rien d'autre ne l'intéresse, même pas la construction d'une famille ? Comparé à Chyby et Okupace, il perd et échoue clairement, ces deux films l'ayant surpassé quant à leur thème, leur traitement, leur progressivité. Question prestations d'acteurs, il a bien sûr offert une merveilleuse occasion à Václav Neužil, qui, avec son perfectionnisme, l'a saisie à bras-le-corps et a enrichi son palmarès. Le maquillage et la photographie sont également excellents. Mais ensuite ? Jusqu'à quand enverrons-nous de tels films à l'étranger et aux Oscars ? Jusqu'à ce que nous réalisions que ce genre de film n'intéresse personne hors de nos frontières ?

Ce film n'est pas à mon goût et renforce mon penchant pour la création outre-mer de Forman. Peut-être aussi suis-je fatigué de regarder des films où les Tchèques sont dépeints comme une nation de rustres et de voleurs, même si ce n'était que pure vérité

Je n'étais pas fan du livre étant enfant, donc forcément, je ne me suis pas précipité au cinéma quand Tim Burton a adapté la célèbre histoire à l'écran. Au final et contre toute attente, j'ai apprécié le film beaucoup d'années plus tard. C'est que la version filmique diffère pas mal de l'original livresque, elle ne m'ennuie pas et offre un festin visuel comme on peut s'y attendre. Anne Hathaway, dans le rôle de la Reine Blanche, est merveilleusement belle, une légère obscurité en elle étant très délicatement suggérée. Helen Bonham Carter, elle, est tout magnifiquement répugnante. Une pléthore de célèbres acteurs britanniques n'offre que leur voix, mais là aussi, c'est assez.