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Critiques (2 739)

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Air (2023) 

français Une fraîche aventure entrepreneuriale avec une fin heureuse qui fait chaud au cœur, à une époque de l’histoire américaine que l’on trouve aujourd’hui la plus sympathique d’entre toutes. Air n’est pas aussi drôle ni aussi séduisant par son amoralisme que Le Loup de Wall Street, et ne se révèle pas non plus une curiosité aussi intéressante que Le Stratège, mais il s’agit tout de même d’une histoire vraie, habilement réalisée et interprétée, sur le rêve américain. « Booorn in the USA ! »

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Anatomie d'une chute (2023) 

français Encore une excellente performance de Sandra Hüller, à l’affiche de deux films qui se sont retrouvés en compétition à Cannes cette année (l’autre étant The Zone of Interest). Son apparence et sa façon de s’exprimer sont plutôt froides, on sent en elle la meurtrière, mais elle joue l’innocente de façon tout à fait naturelle. Son casting était déjà un joli coup. Sinon, il s’agit d’un film très dialogué, d’une durée assez longue, qui comprend également un procès avec une enquête procédurale intéressante sur un événement tragique. Bien réalisé, Anatomie d’une chute est guidé par l’ambiguïté dans la difficile recherche de la vérité. [Festival de Cannes]

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Barbie (2023) 

français L’exploration du monde réel par les personnages issus du monde de Barbie est intéressante, originale et laisse augurer d’une satire intelligente, fraîche et inédite des pseudo-problèmes de la société (occidentale) contemporaine. Mais le « conflit des sexes » qui s’ensuit et la solution puérile à laquelle le film a recours gâchent tout le potentiel de ce qui précède. Dommage. Même l’équilibre entre un divertissement pour enfants et pour adultes ne fonctionne pas : il ne s’agit pas du tout ici d’un film pour enfants. Mais réjouissons-nous qu’après la pandémie, le public revienne en nombre dans les salles de cinéma. Pour cela, on peut remercier Barbie. Et bravo à l’auteur de l’idée marketing géniale du « Barbenheimer », même si l’équipe qui travaille dur autour de Tom Cruise ne méritait pas que M:I-7 s’en trouve ainsi éclipsé.

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Beau Is Afraid (2023) 

français La première séquence dans l’appartement / la rue / le magasin est un moment de paranoïa génialement filmé. Avec la chair de poule et la bouche ouverte, j’ai assisté au début du film de l’année, un film que j’attendais depuis une décennie, un film qui m’a mis en transe cinéphilique avec chaque plan, chaque coupe, chaque expression et chaque mouvement de Joaquin Phoenix. La deuxième partie, plus légère et plus comique, maintenait encore la barre haute et attisait ma curiosité pour la suite. Mais à partir de la séquence dans les bois, le film a commencé à perdre tout ce qui, au niveau de l’intrigue, m’avait séduit, et il s’est transformé en une suite désordonnée de motifs et de métaphores qui n’avaient aucun sens dans le cadre de l’étude psychologique du personnage principal. Et s’ils sont supposés avoir un sens, le spectateur a alors perdu depuis longtemps tout intérêt à les décoder.

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Birth/Rebirth (2023) 

français Un thriller pathologique sombre qui s’enfonce dans l’horreur non pas par le biais du frisson ou de l’épouvante, mais grâce à un sujet dérangeant traité avec un réalisme glaçant. Situé dans un New York lugubre et approprié sur le plan de l’atmosphère, Birth/Rebirth est porté par un personnage effrayant, superbement stylisé par Marin Ireland. Le film est psychologiquement équilibré, les motivations des personnages des deux femmes médecins restant crédibles malgré le franchissement résolu des limites de l’éthique. Seule la direction de l’actrice enfant pèche un peu, et la conclusion du film évite paresseusement la montée en tension attendue par le spectateur.

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Black Flies (2023) 

français Un hommage aux ambulanciers dévoués qui s’investissent dans un travail extraordinairement exigeant sur le plan psychologique. Surtout à New York, où ils sont plus détestés qu’appréciés par les drogués et les criminels qu’ils secourent. Plus de stress et de terreur que dans À tombeau ouvert de Scorsese, le tout intensifié autant que possible dans chaque scène. Black Flies propose une ambiance mélancolique constante de désespoir, un jeu d’acteur ambitieux et un élan dramatique implacable, mais aussi une légère superficialité et quelques emprunts externes. Ce que j’ai le plus apprécié, ce sont les scènes intimes où les corps nus se touchent, guérissant tout le mal qui les entoure. [Festival de Cannes]

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Bleeding Love (2023) 

français Un film intimiste à petit budget et banal dans son sujet, mais irréprochable dans le détail et intéressant parce que Ewan McGregor et sa fille Clara McGregor s’y retrouvent en tant que père et fille devant la caméra. [Festival du film de Karlovy Vary]

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Blood & Gold (2023) 

français Un film qui sait ce qu’il fait avec chaque scène, chaque personnage, chaque moment d’humour, chaque chorégraphie de combat et chaque rebondissement inattendu. Et malgré le mélange d’un sujet sérieux et d’une abstraction comique, il ne tombe jamais dans la facilité ou la surenchère. En termes de scénario, il est trois fois plus sophistiqué que Sisu, et en termes de réalisation, il est d’un goût et d’une fraîcheur que peu de films égalent sans avoir recours à des acteurs plus connus.

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Bod obnovy (2023) 

français Le tout premier plan, accompagné d’une musique à la Hans Zimmer, est stupéfiant lorsqu’on réalise qu’il s’agit d’un film tchèque. Les décors extérieurs monumentaux du film, au design remarquable, comprennent des voitures, des hologrammes et des images numérique, et sont de classe mondiale. Du point de vue de l’intrigue, peu importe qu’il s’agisse juste d’une histoire policière dans un univers de science-fiction : c’était la même chose pour Minority Report. Le problème, c’est cet effort pour maintenir le spectateur dans un état de tension permanente en faisant constamment, et souvent inutilement, dériver l’intrigue à travers des dialogues, des dialogues et encore des dialogues. En l’absence d’une immersion plus originale et plus percutante dans le récit, je n’ai pas été disposé ni même capable, dans le contexte d’une projection nocturne de festival après une longue journée, d’adhérer à cette surenchère. La prochaine fois, proposez un sujet plus original, supprimez les bavardages, rééquilibrez le film avec des moments de détente où l’on apprend à connaître les personnages, et ce sera super. On pourrait même imaginer une série de films avec la même héroïne. Elle est bien castée, elle est agréable à l’œil, et son personnage mérite d’être développé. [Festival du film de Karlovy Vary]

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Brujería (2023) 

français Une île chilienne, des Amérindiens adeptes de la sorcellerie et un colonisateur allemand arrogant... Brujería a de l’ambiance, des acteurs de qualité et se situe dans une période historique et un cadre attrayants, avec une mise en scène impressionnante, mais le scénario ne réussit pas à décoller vers quelque chose de plus excitant. La scène la plus forte fait démarrer l’histoire au début, mais elle est suivie par l’attente d’une catharsis qui n’arrive jamais vraiment. Pourtant, le sujet invitait à de nombreuses résolutions intéressantes et désirées par le spectateur. [Festival du film de Sitges]