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Critiques (2 745)

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Birth/Rebirth (2023) 

français Un thriller pathologique sombre qui s’enfonce dans l’horreur non pas par le biais du frisson ou de l’épouvante, mais grâce à un sujet dérangeant traité avec un réalisme glaçant. Situé dans un New York lugubre et approprié sur le plan de l’atmosphère, Birth/Rebirth est porté par un personnage effrayant, superbement stylisé par Marin Ireland. Le film est psychologiquement équilibré, les motivations des personnages des deux femmes médecins restant crédibles malgré le franchissement résolu des limites de l’éthique. Seule la direction de l’actrice enfant pèche un peu, et la conclusion du film évite paresseusement la montée en tension attendue par le spectateur.

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Black Flies (2023) 

français Un hommage aux ambulanciers dévoués qui s’investissent dans un travail extraordinairement exigeant sur le plan psychologique. Surtout à New York, où ils sont plus détestés qu’appréciés par les drogués et les criminels qu’ils secourent. Plus de stress et de terreur que dans À tombeau ouvert de Scorsese, le tout intensifié autant que possible dans chaque scène. Black Flies propose une ambiance mélancolique constante de désespoir, un jeu d’acteur ambitieux et un élan dramatique implacable, mais aussi une légère superficialité et quelques emprunts externes. Ce que j’ai le plus apprécié, ce sont les scènes intimes où les corps nus se touchent, guérissant tout le mal qui les entoure. [Festival de Cannes]

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Bleeding Love (2023) 

français Un film intimiste à petit budget et banal dans son sujet, mais irréprochable dans le détail et intéressant parce que Ewan McGregor et sa fille Clara McGregor s’y retrouvent en tant que père et fille devant la caméra. [Festival du film de Karlovy Vary]

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Blood & Gold (2023) 

français Un film qui sait ce qu’il fait avec chaque scène, chaque personnage, chaque moment d’humour, chaque chorégraphie de combat et chaque rebondissement inattendu. Et malgré le mélange d’un sujet sérieux et d’une abstraction comique, il ne tombe jamais dans la facilité ou la surenchère. En termes de scénario, il est trois fois plus sophistiqué que Sisu, et en termes de réalisation, il est d’un goût et d’une fraîcheur que peu de films égalent sans avoir recours à des acteurs plus connus.

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Bod obnovy (2023) 

français Le tout premier plan, accompagné d’une musique à la Hans Zimmer, est stupéfiant lorsqu’on réalise qu’il s’agit d’un film tchèque. Les décors extérieurs monumentaux du film, au design remarquable, comprennent des voitures, des hologrammes et des images numérique, et sont de classe mondiale. Du point de vue de l’intrigue, peu importe qu’il s’agisse juste d’une histoire policière dans un univers de science-fiction : c’était la même chose pour Minority Report. Le problème, c’est cet effort pour maintenir le spectateur dans un état de tension permanente en faisant constamment, et souvent inutilement, dériver l’intrigue à travers des dialogues, des dialogues et encore des dialogues. En l’absence d’une immersion plus originale et plus percutante dans le récit, je n’ai pas été disposé ni même capable, dans le contexte d’une projection nocturne de festival après une longue journée, d’adhérer à cette surenchère. La prochaine fois, proposez un sujet plus original, supprimez les bavardages, rééquilibrez le film avec des moments de détente où l’on apprend à connaître les personnages, et ce sera super. On pourrait même imaginer une série de films avec la même héroïne. Elle est bien castée, elle est agréable à l’œil, et son personnage mérite d’être développé. [Festival du film de Karlovy Vary]

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Brujería (2023) 

français Une île chilienne, des Amérindiens adeptes de la sorcellerie et un colonisateur allemand arrogant... Brujería a de l’ambiance, des acteurs de qualité et se situe dans une période historique et un cadre attrayants, avec une mise en scène impressionnante, mais le scénario ne réussit pas à décoller vers quelque chose de plus excitant. La scène la plus forte fait démarrer l’histoire au début, mais elle est suivie par l’attente d’une catharsis qui n’arrive jamais vraiment. Pourtant, le sujet invitait à de nombreuses résolutions intéressantes et désirées par le spectateur. [Festival du film de Sitges]

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Champions (2023) 

français Un grand Woody Harrelson, une Kaitlin Olson très stylée, et une réplique drôle et pertinente que je n’avais (naturellement) jamais encore entendue dans un film américain. Le reste n’est constitué que des clichés les plus éculés des films sportifs plein de bons sentiments, présentés dans un scénario médiocre. Mais que pouvait-on attendre de plus de la part de Farrelly ?

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Club Zero (2023) 

français Le véganisme fait déjà partie du passé : ne mangez pas du tout et vous deviendrez un saint. Jessica Hausner, la progressiste, compose une fois de plus de fabuleux extérieurs et intérieurs, cette fois avec une touche industrielle et carton-pâte (la maison de luxe est vraiment incroyable), et l’histoire explore plusieurs thèmes : les dangers de la manipulation par un mentor, la recherche de soi par une adolescente et, ironiquement, les tendances alimentaires qui se profilent de manière de plus en plus marquée. Son monde abstrait de personnages presque « wes-andersoniens » est ludique, drôle et sérieux, mais pas encore assez mûr pour laisser une impression plus profonde et durable. [Festival de Cannes]

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Concrete Utopia (2023) 

français De la part de l’envoyé sud-coréen aux Oscars et avec un tel sujet, je me serais attendu à une satire sociale sophistiquée, surtout maintenant, quelques années après le brillant Parasite. Mais Concrete Utopia n’est qu’un film de genre post-apocalyptique techniquement bien ficelé, avec des conflits ordinaires entre les personnages et une fin kitsch qui tente de faire naître des sentiments sincères sans avoir construit d’émotions relationnelles au préalable. Comme superproduction destinée au plus grand nombre, il fonctionne assurément, Byung-hun Lee étant lui-même en tant qu’acteur un grand rassembleur de foules, mais le film s’adresse plutôt à un public asiatique. [Festival du film de Sitges]

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Creatura (2023) 

français Une exploration dialoguée de la sexualité compliquée d’une femme adulte à travers des flashbacks sur sa jeunesse, son enfance, sa relation avec son père, etc. Un sujet intéressant pour le spectateur, mais raconté de manière banale et sans risque comme un film familial, sans apport de créativité artistique. Seule la représentation des premiers signes du développement de la sexualité chez l’enfant n’est ici pas cinématographiquement éculée. [Festival de Cannes]