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Critiques (2 745)

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Thelma (2024) 

français Stop ! Or My Grandma Will Shoot ! Une comédie « d’action » attachante avec du cœur et une excellente June Squibb. Une performance admirable pour une actrice de 94 ans, avec une multitude de gestes humoristiques et de moments dramatiques sensibles. L’interaction entre les personnages de la famille et les méchants est conventionnelle mais écrite de manière efficace, avec un casting surprenant pour le rôle du méchant principal. Pour ma part, cependant, en ce qui concerne les comédies sur les personnes âgées, je préfère les films européens plus sarcastiques et plus culturellement distinctifs, du type Mr. Ove. [Festival du film de Miami]

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The Oscars (2024) (émission) 

français Les meilleurs Oscars depuis longtemps, au terme d’une année exceptionnellement forte pour le cinéma. Des surprises amusantes comme un John Cena complètement nu, Guillermo Rodriguez avec une méga-bouteille de téquila, ou les jumeaux Arnold Schwarzenegger et Danny DeVito. Une cérémonie encore une fois parfaitement animée avec légèreté par Jimmy Kimmel, et des statuettes remises à ceux qui les méritaient. J’ai été ravi de tous les résultats, en particulier celui du meilleur film international et du meilleur son pour La Zone d’intérêt. Un discours puissant du réalisateur de 20 Jours à Marioupol ! Et c’est un Ryan Gosling chantant qui a volé la vedette.

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The Shameless (2024) 

anglais Can it really be so bad in India? The transformation of pure feminine innocence into the only possible form of existence that is not submissive to the laws of the patriarchal jungle. In some poor Indian social classes, family values are not the same as they are with us. And what initially seems tempting to take the wrong path can eventually turn out to be a life preserver. Though it is inhumanely sad. The Shameless is a brutal, powerful drama with a screenplay rich in the depiction of cultural nuances, excellent acting and uncompromising directing. [Cannes FF]

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Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde (2024) 

anglais A procedural analysis of the actions of Eastern European villagers – the family of the injured party, the police and the father of those who are responsible – during the investigation of a crime and the subsequent handling of the facts that are brought to light. Though incomprehensible to the point of absurdity in the context of Western civilisation, those actions are well intentioned at the core of the characters’ limited way of thinking – albeit with a veil of nagging remorse. And even though the screenplay does not revolve explicitly around tragedy, the film holds the viewer’s attention with the brilliant structure of the dialogue and uncomplicated examination of the characters, while stimulating curiosity as to how it will develop. The same story with the same characters and dialogue could work just as well in the conditions of Poland or Slovakia. [Cannes FF]

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65 - La Terre d'avant (2023) 

français Il est dommage de constater le niveau de stupidité de nombreuses scènes du film, car les décors naturels sont atmosphériques et les monstres sont impressionnants. L’idée de situer l’action sur la Terre avant notre civilisation, à « l’époque des dinosaures », est également bonne en soi. Les films de science-fiction de série B doivent faire appel à un minimum de bon sens, et ce d’autant plus que les budgets sont modestes. Ici, avec une production solide sous la houlette de Sam Raimi et un acteur de premier plan dans le rôle principal, le manque d’intelligence est un point négatif encore plus important.

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Acide (2023) 

français Même le thème des pluies acides causées par la pollution de l’air est trop lourd pour un film catastrophe dramatique qui se veut sérieux. Le scénario ne propose rien d’intéressant, fait uniquement appel à une série de clichés taillés sur mesure, et affiche par ailleurs une stupidité d’autant plus flagrante que l’on se rapproche du dénouement. Ce dernier tourne presque à la parodie involontaire. Seule la scène de la mort inattendue d’un personnage important au milieu du film est émouvante et fait mouche. Un film de genre français inférieur à la moyenne et inutile. [Festival de Cannes]

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Air (2023) 

français Une fraîche aventure entrepreneuriale avec une fin heureuse qui fait chaud au cœur, à une époque de l’histoire américaine que l’on trouve aujourd’hui la plus sympathique d’entre toutes. Air n’est pas aussi drôle ni aussi séduisant par son amoralisme que Le Loup de Wall Street, et ne se révèle pas non plus une curiosité aussi intéressante que Le Stratège, mais il s’agit tout de même d’une histoire vraie, habilement réalisée et interprétée, sur le rêve américain. « Booorn in the USA ! »

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Anatomie d'une chute (2023) 

français Encore une excellente performance de Sandra Hüller, à l’affiche de deux films qui se sont retrouvés en compétition à Cannes cette année (l’autre étant The Zone of Interest). Son apparence et sa façon de s’exprimer sont plutôt froides, on sent en elle la meurtrière, mais elle joue l’innocente de façon tout à fait naturelle. Son casting était déjà un joli coup. Sinon, il s’agit d’un film très dialogué, d’une durée assez longue, qui comprend également un procès avec une enquête procédurale intéressante sur un événement tragique. Bien réalisé, Anatomie d’une chute est guidé par l’ambiguïté dans la difficile recherche de la vérité. [Festival de Cannes]

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Barbie (2023) 

français L’exploration du monde réel par les personnages issus du monde de Barbie est intéressante, originale et laisse augurer d’une satire intelligente, fraîche et inédite des pseudo-problèmes de la société (occidentale) contemporaine. Mais le « conflit des sexes » qui s’ensuit et la solution puérile à laquelle le film a recours gâchent tout le potentiel de ce qui précède. Dommage. Même l’équilibre entre un divertissement pour enfants et pour adultes ne fonctionne pas : il ne s’agit pas du tout ici d’un film pour enfants. Mais réjouissons-nous qu’après la pandémie, le public revienne en nombre dans les salles de cinéma. Pour cela, on peut remercier Barbie. Et bravo à l’auteur de l’idée marketing géniale du « Barbenheimer », même si l’équipe qui travaille dur autour de Tom Cruise ne méritait pas que M:I-7 s’en trouve ainsi éclipsé.

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Beau Is Afraid (2023) 

français La première séquence dans l’appartement / la rue / le magasin est un moment de paranoïa génialement filmé. Avec la chair de poule et la bouche ouverte, j’ai assisté au début du film de l’année, un film que j’attendais depuis une décennie, un film qui m’a mis en transe cinéphilique avec chaque plan, chaque coupe, chaque expression et chaque mouvement de Joaquin Phoenix. La deuxième partie, plus légère et plus comique, maintenait encore la barre haute et attisait ma curiosité pour la suite. Mais à partir de la séquence dans les bois, le film a commencé à perdre tout ce qui, au niveau de l’intrigue, m’avait séduit, et il s’est transformé en une suite désordonnée de motifs et de métaphores qui n’avaient aucun sens dans le cadre de l’étude psychologique du personnage principal. Et s’ils sont supposés avoir un sens, le spectateur a alors perdu depuis longtemps tout intérêt à les décoder.