The Fallen

Laura Smet et David Hallyday peuvent en témoigner: les histoires de famille, c’est chaud. On s’entre-déchire pour des histoires de pognon, de relations extra (conjugales, la plupart du temps), de couleur de rideaux (plus rare, cela dit), mais cela n’empêche : c’est quand même plus chouette de pouvoir se rabibocher avec les siens avant qu’il ne soit trop tard, non ? Ce qui n’est clairement pas le cas de Rain, qui a fui sa famille des années auparavant, et qui décide de revenir au bercail pour l’enterrement de son père. Evidemment, on sabre le champagne entre deux larmes et on ressort les vieux albums photos pour fêter le retour de la fille prodigue. En plus, tout le monde s’accorde à dire que Rain, c’est le portrait craché de son père en pluvieux. Et c’est pas faux : papa était le parrain de la drogue en Asie, à la tête d’une dynastie de gangsters aussi vicieux qu’avides de pouvoir. Rain, elle aussi, a les gênes du vice bien arrimés à son code génétique car si elle est de retour, c’est pour mettre en pratique une vengeance vieille de vingt ans… Si Shakespeare avait eu l’idée d’écrire Le Parrain, il y a beaucoup de chances que cela ressemble au nouveau film de Lee Cheuk-pan, à qui l’on devait déjà G Affairs ! Cette fois, il rend hommage aux classiques du film noir de Hong Kong avec une vengeance stylisée à souhaits, qu’on aurait pu tout aussi bien appeler La Marraine. Mais, allez savoir, ça claquait moins comme titre… (Brussels International Fantastic Film Festival)