The Father

Défi cinéma – les genres : adaptation d’une pièce de théâtre. La majestueuse prestation d’Anthony Hopkins qui, du haut de ses 83 ans, se lance dans une interprétation théâtrale pleine de dialogues et d'expressions faciales représentant et soulignant une confusion mentale absolue, mérite respect, admiration et appréciation. En outre, le film est tourné de façon à ce que le spectateur soit submergé par un chaos intérieur omniprésent qui transperce la peau et évoque des sentiments de paranoïa, de schizophrénie, de délires et d'hallucinations. Et à travers tout cela, chacun est amené à se poser des questions : qui est qui, où est la vérité, lequel de ces personnages est réellement vivant ou qui se trouve dans le giron d'Anthony, et qu'est-il arrivé à la deuxième fille. Il était impératif, par rapport à Anthony Hopkins, que le rôle de sa fille soit joué par une grande actrice et le choix d’Olivia Colman ne pouvait pas décevoir. Et voilà, j'ai enfin trouvé mon favori parmi les candidats aux Oscars et je n'hésite donc pas à lui mettre les cinq étoiles. Je vais d’ailleurs l’encourager de tout cœur dans quelques heures en lui souhaitant d’en recevoir le plus possible. Parce qu’Anthony, Olivia et toute l'équipe le méritent ! (25/04/2021)

À la question « as-tu peur de la mort ? », quelqu'un m'a répondu une fois « non, j'ai peur de mourir, j'ai peur du processus de la mise à mort ». Ce film m'a rappelé cela. Une mosaïque brillamment écrite et magnifiquement interprétée par Hopkins qui met en scène la décomposition de la mémoire humaine, la perte de conscience de l'espace, du temps et de soi-même. Se déroulant dans quelques chambres avec quelques acteurs. Un film déprimant et triste, comme écrit par quelqu'un qui l'a vécu lui-même et qui en est revenu. Pourquoi regarder un tel film ? Pour nous rappeler comme nous devrions nous sentir bien. (12/03/2022)

Un petit film, mais un grand moment ! Dès les premières minutes, The Father m'a complètement emporté avec ses dialogues dynamiques, son tempo rapide et la puissance du jeu de ses acteurs. Et je dois dire qu’en fait, c’est une véritable montagne russe émotionnelle qui finit par vous donner la chair de poule ! La spirale narrative joue avec inventivité sur la perception du temps, de l'espace et des personnages secondaires, nous faisant ainsi partager avec le protagoniste sa confusion et sa frustration croissantes. Anthony Hopkins est ici au sommet de son art et on le suit aveuglément dans tout ce qu'il fait et ressent jusqu’à en oublier qu'on regarde un acteur. La puissance de ce film m’a ému comme ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps ! (02/04/2021)

The unbearable lightness of acting. I remember well Hopkins's exclusive interview with Reflex, where he said that "...acting is the easiest profession in the world...". So Sir Anthony cut yet another theatrical role, the likes of which he has portrayed hundreds of in his lifetime on stages, and he still won an Oscar for it, by the way. Yeah, acting is a beautiful profession, if you know how to do it. (07/05/2021)

In a word, suggestive. Suggestive in two ways, and it doesn't just get under the skin, but deep into each of your bones, and not just the big ones. For empathic reasons, a "must see" educational film, as the chances of this happening to you (either directly or within your family) are not small, but it’s also a great cinema experience. As much as it doesn't hide the intimate drama roots, the memento-like view of old age dementia "from the other side" is presented in a purely cinematic manner, with the editing in particular excelling in a way rarely seen. This is also true for all the cast, with Hopkins's performance of a lifetime leading the way. On paper, from an "intimate Oscar-winning film about a daughter's relationship with her demented father at the end of her life" one would expect a bittersweet sentimental film that plays on tear-jerking strings, not a frighteningly intense existential horror. (06/04/2022)