Killer Sofa

Il y a parfois des titres de films qui font votre journée. Vous êtes de mauvaise humeur ? Fait moche ? Le latte était déca ? Pas de souci : rien de tel qu’un objet inanimé qui trucide les gens pour vous donner la patate. Après les tomates tueuses, les donuts meurtriers, les poupées assassines, les voitures psychopathes, les ascenseurs mortels, les pneus, les lits et les réfrigérateurs psychotiques, voici… le sofa possédé. On vous fait le pitch rapidos car on sait tous qu’il ne s’agit pas d’expliquer la fission nucléaire non plus : un fauteuil possédé par un dybbuck – un démon juif, si vous voulez – atterrit par mégarde chez Francesca. Coup de foudre au premier contact pour ledit divan (ou la banquette de vaudou, au choix), qui décide de se lancer dans une frénésie de crimes passionnels envers tous les prétendants de Francesca. Faut dire que ces derniers ont la malheureuse tendance d’écrire des petits mots doux, alors que le canapé-lit… (pardon, c’était plus fort que nous). Voooous l’aurez compris, cette pépite néo-zélandaise de Bernie Rao plafonne dans les applaudimètres du n’importe quoi, niveau olympique. Et ce qui est absolument délicieux, c’est de voir à quel point notre réalisateur assume sa démarche, offrant au public un enchaînement de scènes cultes, dont un face-à-face exceptionnel avec des allumettes, qui mettra à mal un bon paquet de sphincters supposément scellés lors d’une séance d’ores et déjà mémorable… (Brussels International Fantastic Film Festival)