Carnet de notes pour une Orestie africaine

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Pier Paolo Pasolini débarque dans un pays d'Afrique. Il prend des notes, avec sa caméra, pour préparer son prochain film, une transposition de L'Orestie, La Tragédie d'Eschyle, dans l'Afrique d'aujourd'hui. De retour en Italie, il montre ses premières images à un groupe d'étudiants africains de l'université de Rome. Il leur demande leur avis... (Carlotta Films)

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Dionysos 

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français Pasolini - communiste sans la foi progressiste dans la modernisation économique, regardant nostalgiquement plus en arrière qu'en avant, cherchant l'authenticité de la vie humaine non corrompue par l'avidité capitaliste de la civilisation. Pasolini trouvant une manière non-utilitaire de vivre le monde soit dans le passé (inspiration antique de son œuvre, ensuite la Trilogie de la vie médiévale), soit dans le (lumpen) prolétariat du sud de l'Italie (leitmotiv de toute son œuvre, strictement parlant aussi - à travers la disparition irréversible de ce mode de vie dans l'Italie post-industrielle - relevant de l'ordre de l'histoire), ou comme ici - dans la combinaison des deux. L'Afrique comme point de rencontre de l'histoire et du présent : le présent symbolisant la modernisation sous la forme d'une consommation généralisée qui ne ménage même pas les pays en développement, pour lesquels il est présenté comme la seule possibilité d'avenir ; l'histoire comme l'expérience d'une époque où la rationalité et l'utilité dénuées d'esprit n'avaient pas encore leur place aux côtés de l'irrationalité libératrice, des actes imprégnés de liberté et de l'attachement naïf mais éternel des hommes aux croyances, aux traditions, aux coutumes et aux religions. L'Afrique comme défi pour le tiers-monde, celui qui lutte contre l'impérialisme et, par conséquent, contre la consommation du premier monde, afin de créer un avenir meilleur dans la synthèse du passé et du présent. ()

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