Dorothea

La farce socialement critique, surprenante tant par son contenu que par sa forme, s'attaque à la commercialisation de l'amour dans le monde moderne en incorporant les conséquences de la révolution sexuelle et de l'émancipation des femmes dans son cadre consumériste, à travers l'absurde et l'humour noir. Tout comme nous pouvons constater la vacuité croissante dans le domaine du sexe et de l'amour et l'accent mis sur la satisfaction immédiate - l'orgasme sans engagement - grâce à au moins deux personnages secondaires, nous sommes également confrontés à la deuxième dimension de cette vacuité - la vacuité du travail et de la vie axée sur le profit (le père de Dorothea, propriétaire d'une entreprise d'objets amusants ; le père de son ami, ouvrier dans cette usine). Mais surtout, nous suivrons Dorothea dans son odyssée à travers la société contemporaine / toujours existante, suscitée par une question simple : qu'est-ce que l'amour ? Le film a connu des problèmes de censure en Allemagne de l'Ouest à l'époque de sa sortie (bien que Fleischmann l'ait conçu comme un film anti-porno, les autorités l'ont finalement considéré comme un film pornographique...). [Cinefest 2014] (14/03/2014)