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Bande-annonce 1

Résumés(1)

L’estomac dans les talons, Fugain ne cesse de suggérer à l’inspecteur Buron de remettre son interrogatoire à demain. Peine perdue, le policier, qui a déjà pris sa pause hot-dog face à son fils geek dépressif, n’a rien de mieux à faire. Il se méfie d’ailleurs de Fugain, dont le récit est aussi banal qu’alambiqué. Pourquoi a-t-il fallu qu’il sorte de chez lui sept fois de suite la nuit dernière ? Pour quelle raison a-t-il oublié un fer à repasser près d’un homme baignant dans son sang ? La nuit sera longue, peuplée de figures aussi familières qu’étranges, rythmée par des sauts spatio-temporels dans la mémoire de Fugain, et gagnée par la naissance d’une camaraderie (relative) entre le flic et son suspect. Cela commence par une séquence sans rapport avec le reste de l’intrigue et néanmoins superbement inaugurale : en extérieur, un homme qui ne porte rien d’autre qu’un slip rouge dirige un orchestre avec le plus grand sérieux avant d’être coursé par la police. C’est un suspect moins excentrique qui se retrouve coincé dans ce commissariat sépia, resté dans son jus seventies : le moustachu Fugain, à qui l’inspecteur Buron, alias Benoît Poelvoorde, finira par reprocher l’ennui vertigineux que lui procure sa déposition. De retour dans l’Hexagone après un long séjour aux États-Unis, Quentin Dupieux réalisait là son premier film dans la langue d’Audiard, avec des dialogues particulièrement bien écrits et une gourmandise d’exilé pour les intonations et accents de son excellente troupe d’acteurs. Un tropisme franchouillard, complété par un festival de réminiscences cinématographiques de jeunesse, avec glissements surréalistes à la Blier et panoplie Belmondo du dimanche soir. Savoureusement englué dans la banalité du quotidien, de chips tentatrices à un horripilant tic de langage en passant par une équerre tueuse, ce cauchemar éveillé drolatique est aussi traversé d’une légère inquiétude, liée peut-être à l’arbitraire policier, et d’une délectable et poisseuse mélancolie, entretenue par la musique originale, décalée à souhait, de David Sztanke. (Arte)

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Vidéo (6)

Bande-annonce 5
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VF : français VOST : anglais
01:09
Bande-annonce 3
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VF : français VOST : anglais
00:30
Bande-annonce 2
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VF : français
00:43
Bande-annonce 1
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VF : français
01:19