Les Sabots à bascule

Béret enfoncé sur les oreilles, clope au coin des lèvres, l'Glaudius c'est un gars bien de chez nous qui se fiche bien pas mal des courbes de production de l'agriculture moderne. il vit à l'écart du machinisme agricole dans une ferme d'hier, avec la Germaine qui lui commande vingt paires de bottes parce qu'elle ignore les subtilités de la vente par correspondance. L'Glaudius parle à son cheval l'Gerdan, brave bête qui le ramène à la maison, après une nuit agitée dans une boite de nuît de la ville où l'a entrainé son copain, ce sacré facteur toujours pret à rigoler. À la ville, l’Glaudius est moins à l’aise qu’au village. Elle est pleine d’agents de police à bâton et sifflet, de fonctionnaires de service des eaux, d’ordinateurs, de parcmètres, de cabinets difficiles à trouver quand l’envie se fait pressante, de «Wiski » au goût de punaise, de curieux danseurs qui se foutent à poil sur scène, qui ne veulent pas danser ou qui ont une drôle de voix masculine. Après une partie de football homérique où les joyeux drilles de Besson dopés au Saint-Pourçain et au pâté à la patate auront enfoncé « les Verts », champions de l’eau minérale et du jeu scientifique. Ce dégourdi de facteur, joue les malins, mais rira bien qui rira le dernier, quand l’Glaudius retournera tout seul à la ville ! (Société Bourbonnaise Production)