Réalisation:
Chantal AkermanScénario:
Chantal AkermanPhotographie:
Babette MangolteActeurs·trices:
Chantal AkermanRésumés(1)
Dans le New York des années 1970 déambule la caméra de la réalisatrice, capturant sur le vif des scènes qui rappellent les tableaux mélancoliques d’Edward Hopper. Restant toujours hors champ, elle s’attache à laisser toute la place à la ville, de son énergie à sa lumière particulière. A cette quête esthétique s’ajoute une voix : celle de la mère de la réalisatrice qui lit les lettres qu’elle a écrites à sa fille depuis que celle-ci est partie vivre dans ce New York à la fois fascinant et fantomatique… (LaCinetek)
(plus)Critiques (1)
Apogée de la ville; de longs plans façonnent la scène, la ville fournit le décor, les habitants eux-mêmes peuvent jouer leur rôle anonyme. Après tout, les lettres nous rappellent, à travers les "ennuyeux" détails des événements familiaux, que même la vie de ces innombrables inconnus est une vie de travail, de séparations, d'amour, de nostalgie, de maladies... Ou est-ce que le film que nous regardons est une représentation de personnes qui ont "beaucoup souffert" et dans lequel Chantal essaie de réaliser quelque chose, comme nous pouvons le découvrir à travers les lettres, qui devrait changer la perspective sur les problèmes sociaux ? Le film soulève alors des questions tout à fait différentes pour le spectateur. Le film peut cependant être interprété (et sera généralement lu) comme une autre série de réflexions personnelles de l'auteure sur sa relation avec sa mère, un sujet essentiel pour toute la filmographie de l'auteure et un sujet étroitement lié aux circonstances de sa mort (le dernier film de Chantal Akerman, "No Home Movie", est un dialogue intime posthume entre Chantal et sa mère, décédée un an auparavant, avec laquelle elle avait toujours eu une relation intense et problématique. Toutefois, au moment de la première de ce film, Akerman s'est elle-même suicidée). Des couleurs parfaites, un montage subtil et une véritable symphonie musicale urbaine.
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