À nous la victoire

Sous la houlette de l'ancien champion John Colby, certains prisonniers britanniques d'un stalag en Allemangne trompent l'ennui en jouant au football, pendant que les autres ne font que multiplier les projets d'évasion, notamment le seul américain d'entre eux, un costaud nommé Hatch qui a le don d'irriter Colby, car, en fait de football, il ne connaît que le football américain, et ses dribbles ne sont autres que de sévères placages au sol. Colby finit pourtant par l'accepter dans les rang de l'équipe qu'il doit former pour affronter l'équipe d'Allemagne. Ce match, c'est Dolby et von Steiner qui en ont eu l'idée, dans un esprit pacifique. Mais les officiers supérieurs allemands n'y voient qu'un nouvel instrument de propagande, et décident qu'il aura lieu à Paris, au stade de Colombes. Colby obtient de pouvoir réunir les meilleurs éléments européens et améri- cains (il y a aussi le génial Luis Fernandez !), y compris ceux des pays de l'Est. Hatch s'évade, avec pour consigne de contacter la Résistance française et de préparer l'évasion de l'équipe. Sitt fait. Se laissant re- prendre, il réintègre le camp. Le match a lieu, truqué. L'arbite est Suisse mais pas neutre. La Wehrmacht ne saurait envisager une défaite ! La mi- temps est sifflée sur le score de 4 à 0, en faveur de qui l'on devine. C'est d'ailleurs l'heure prévue pour l'évasion, mais les joueurs de Colby veulent d'abord venger leur honneur sur le stade. Malgré les fauchages, malgré les coups de pied au visage, malgré un but refusé par l'arbitre, la deuxième mi-temps leur est favorable, et ils égalisent 4 à 4, Hatch arrêtant magistralement à la dernière minute un penalty qui, sans cela, eut été fatal. En délire la foule envahit le stade, entraînant avec elle les joueurs qui ne pouvaient souhaiter plus belle évasion. (Gaumont)