VOD (1)

Résumés(1)

Minnie Moore et Seymour Moskowitz sont deux êtres que tout oppose. Lui, est un gardien de parking solitaire au look beatnik un peu looser. Elle, est une femme élégante, raffinée qui travaille au Musée d'Art moderne. Elle a une relation passionnée avec un père de famille. Lors d'un déjeuner, Minnie a une violente altercation avec un prétendant agressif. Moskowitz les sépare et embarque brutalement Minnie dans sa camionnette. Leur admiration inconditionnelle pour le cinéma et l'acteur Humphrey Bogart semble bien être leur seul point commun... (Mission)

(plus)

Critiques (1)

Dionysos 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

français Le dicton selon lequel tous les chemins mènent à Rome est juste une illusion que l'humanité se crée pour croire au destin, afin de se décharger de la responsabilité de sa propre misère tragico-comique - en réalité, Cassavetes a montré qu'il n'existe qu'un seul chemin conduisant à d'innombrables objectifs différents. De même, Cassavetes peut utiliser le même langage cinématographique, la même approche artistique, la même attitude générale envers la vie et le monde, peu importe le sujet qu'il filme : il suffit de changer l'accent, de mettre en évidence un détail au détriment d'un autre, d'ajouter une touche de grotesque et soudain nous avons d'un drame une comédie. Le spectateur peut oublier un instant que, au contraire, ses drames ont, dans leur description de la misère humaine digne, une dimension colossalement ironique et amusante. En effet, aucun voyage humain n'abandonne jamais la tragico-comédie double de son unique chemin de vie : se débattre entre deux pôles d'une sociabilité kantienne hostile, nier le fait que l'homme ne peut trouver le bonheur que dans l'intimité des autres, qu'il ne cesse pourtant de détruire, et puis s'étonner d'être seul au milieu des gens et que les gens soient au milieu de lui dans son isolement... le chemin des mots, ce seul chemin des mots, qui sont constamment tirés comme des harpons, que nous tentons de lancer d'un seul geste pour abattre l'autre comme une baleine et en même temps l'attacher à nous. Les mots, toujours les mêmes mots, une fois tragiques lorsque Cassavetes les fait prononcer par un personnage solitaire dans un taudis crasseux, une autre fois comiques lorsque, comme ici, les personnages de leurs amoureux fatidiques les hurlent mutuellement. ()