Ken Loach, un cinéaste en colère

  • Grande-Bretagne Versus: The Life and Films of Ken Loach

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De "Kes" (1969) à "Moi, Daniel Blake" (2016), retour sur le parcours d'un cinéaste britannique sans concession, qui mêle intimement, et avec une énergie farouche, cinéma et luttes sociales depuis un demi-siècle.
En 2015, l'écrasante victoire des conservateurs aux élections législatives et leurs premières mesures l'arrachent à sa brève retraite. Palme d'or du dernier Festival de Cannes, Moi, Daniel Blake (en salles le 26 octobre) atteste d'un esprit de révolte inaltéré, ébauché sur les bancs d'Oxford, où le fils d'ouvrier tory prend conscience, au contact de la future classe dirigeante, des inégalités qui régissent le monde. Ken Loach a fait ses premières armes de réalisateur engagé dans la seconde moitié des années 1960 sur la BBC, à travers une série de téléfilms imprégnés de réalisme documentaire (Up the junction, Cathy come home...), dans lesquels il capte la vie ouvrière. Pendant la décennie thatchérienne, il s'empare des luttes sociales en cours dans des documentaires militants, mais se heurte à la frilosité des diffuseurs. La traversée du désert prend fin en 1990 avec Secret défense, Prix du jury à Cannes et coup d'envoi d'une longue succession de triomphes, entre fresques historiques (Le vent se lève) et drames sociaux (Ladybird, Sweet sixteen). (Arte)

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