Images de la libération des camps - Chronique d’un film inachevé

(téléfilm)
  • Grande-Bretagne Night Will Fall (plus)
Grande-Bretagne / États-Unis / Israël, 2014, 75 min

Réalisation:

André Singer

Photographie:

Richard Blanshard
(autres professions)

Résumés(1)

Au printemps 1945, à Londres, le producteur Sidney Bernstein découvre les premières images tournées à Bergen-Belsen par l'armée britannique lors de la libération du camp. Des informations ont déjà filtré sur la politique d'extermination nazie, mais cet immense charnier à ciel ouvert, filmé par de jeunes opérateurs qui, soixante-dix ans plus tard, pleurent encore à ce souvenir, en révèle aux Alliés l'insoutenable réalité. Bernstein propose à son gouvernement de réaliser un documentaire pour établir "à jamais" la vérité des faits, à partir des rushes que les troupes alliées transmettront au fil de leur avancée. Il réunit une équipe chevronnée de monteurs, que son ami Alfred Hitchcock viendra superviser en juin, et confie l'écriture du commentaire à un journaliste réputé.
"Plongée dans les ténèbres". Intitulé "German concentration camps factual survey", ce film de portée universelle doit obliger les Allemands à comprendre l'ampleur du crime perpétré en leur nom, mais il est destiné aussi à éduquer les générations futures, afin de préserver le monde d'une nouvelle "plongée dans les ténèbres". Les Soviétiques, qui les premiers ont pénétré dans un camp de la mort – Majdanek, en juillet 1944 –, parviennent à Auschwitz au cœur de l'hiver, le 27 janvier 1945, et les images qu'ils en transmettent, en dehors d'une saisissante séquence d'assaut camouflée de blanc, s'avéreront être des reconstitutions, tournées avec certains des rescapés. Trois mois plus tard, quatre heures de négatif film parviennent aux monteurs, à Londres, étiquetées d'un mot qu'ils ne comprennent pas, "Dachau", et qui les marqueront à jamais. Après la défaite du nazisme, le 8 mai 1945, le projet, pourtant presque achevé, va être abandonné : les Britanniques, qui cherchent à empêcher l'afflux de réfugiés juifs en Palestine, mais aussi au Royaume-Uni, craignent que l'opinion ne se mobilise en leur faveur ; et soucieux de se concilier la population allemande face à la menace soviétique, ils se refusent à la "culpabiliser" davantage. (Arte)

(plus)

Critiques (0)