JLG/JLG - Autoportrait de décembre

France, 1995, 62 min

Réalisation:

Jean-Luc Godard

Scénario:

Jean-Luc Godard

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Autoportrait où sur fond de citations de films, de commentaires ou de silence, Jean-Luc Godard livre ses souvenirs, son environnement, son intimité, sa compréhension du monde. (Gaumont)

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Dionysos 

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français Autoportrait littéral - l'objet d'intérêt, qui est l'auteur, est capturé par lui-même, donc il devient lui-même l'objet de sa propre démarche artistique. De même, Godard, même s'il réalise un film sur lui-même, utilise le style de ses films de fiction pour explorer "lui-même". Écrit entre guillemets, car Godard lui-même se conçoit plutôt comme un acronyme étranger (marketing, détaché de l'histoire du cinéma, etc.) - JLG personnifié - plutôt que comme un sujet d'un document autobiographique purement personnel d'une heure (ne veut pas dire qu'un certain narcissisme, similaire aux œuvres personnelles, soit complètement absent). Cependant, la personne de Godard devient un espace commun avec le même poids qu'une personnalité unique, sur lequel se révèlent la force du travail de l'auteur et de l'image cinematographique (selon la conception de Godard). L'auteur est un foyer créatif fuyant; il crée une œuvre qui lui échappe toujours; il insuffle un sens unique qui, une fois exprimé / filmé, se transforme en universalité étrangère des paroles prononcées; il assemble des mots qui lui appartiennent et qui ne lui appartiennent pas. (Les moments de narcissisme dans le film sont liés à une partie unique de la contribution créative, tandis que les moments typiquement godardiens d'autodérision sont liés à ceux où il réfléchit à la deuxième nature de l'auteur). Ce sont des pensées particulièrement importantes pour un auteur qui fonde son œuvre sur la citation d'autres œuvres et dont la théorie de l'image cinématographique repose également sur l'imagination de quelque chose d'aussi étranger que le spectateur. ()