Il est difficile d'être un Dieu

  • anglais The Story of the Arcanar Massacre (titre non officiel) (plus)
Bande-annonce

VOD (1)

Résumés(1)

Un groupe de scientifiques est envoyé sur Arkanar, une planète placée sous le joug d'un régime tyrannique à une époque qui ressemble étrangement au Moyen-Âge. Tandis que les intellectuels et les artistes sont persécutés, les chercheurs ont pour mot d'ordre de ne pas infléchir le cours politique et historique des événements. Le mystérieux Don Rumata à qui le peuple prête des facultés divines, va déclencher une guerre pour sauver quelques hommes du sort qui leur est réservé... (Capricci Films)

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Critiques (2)

Othello 

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anglais Three hours of German's no compromises, working the medium as thoroughly as anyone before him and refusing to show mercy to anyone. There's no music, no hope, no guidance, wisdom hangs from the nearest branch (literally) right next to the dogs, and legions of deformed masses wade ankle-deep in enough filth to make me rethink some of my nightmares. A rare case of a film that can't be fully appreciated, even with multiple viewings. It's utterly fascinating to watch the obsessive care taken in working with the setting, props, extras, and space, and while the obvious metaphor of contemporary Russia comes through clearly at first, there's no time or space to dwell on it. I can't wait to see it for maybe the sixth time. The dark side of Russian lyricism, untouched by the sun. EDIT 2021: Sadly, it's still not a film for this day and age of fetishizing audience comfort and celebrating cynical idiocy, but in the context of exploring the possibilities of cinematic storytelling, it's a crucial component that shouldn't be overlooked by anyone who wants to engage with film in general. Fresh from reading the source material, for example, I'm fascinated by how much the adaptation is fundamentally faithful, yet just as difficult to navigate. As with his other films, German is not interested in making us follow the plot, but in making us feel it. ()

Dionysos 

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français 1) Mise en scène. Il faut se souvenir de l'origine véritable de ce mot - à l'origine, mission en scène, c'est-à-dire littéralement "poser" "sur" "la scène", placer des objets et des personnages sur cette partie de la scène théâtrale ou devant la caméra, qui sera pour les quelques minutes qui suivent une substitution du monde, et cette substitution sera d'autant plus crédible que vous réussirez mieux à assembler ces objets. Et German a montré son génie justement en réussissant à densifier, à modeler, à rendre parfaitement plastique et tangible cette mise en scène cinématographique et donc tout son monde fictif. Comme un visiteur de l'Ermitage est ébloui par la décoration de chaque morceau des salles du palais avec des ornements et du doré, ici les gens sont éblouis de voir chaque morceau de l'espace imaginaire rempli de saleté, de boue, de bois pourri et de gens en décomposition. 2) Caméra. German, en tant que l'un des plus grands poètes de la caméra de cinéma, l'a cette fois-ci mise au service de la mise en scène, ses plans détaillés et intimes nous permettent presque de toucher tout ce qui a constitué le monde de la planète Arkanar pendant trois heures, et grâce à elle et à la mise en scène, le monde entier du spectateur. 3) Synthèse. Le film sur le dilemme de l'observation non impliquée versus la co-responsabilité impliquée grâce à la caméra, la mise en scène et la renonciation à raconter une histoire qui détournerait l'attention du spectateur de la proximité de toute la saleté et de la boue d'Arkanar, permet vraiment de vivre ce dilemme. En effet, grâce à tous ces procédés, le spectateur atteint précisément ce qui arrive au personnage principal - être irrémédiablement et tragiquement entraîné dans un monde étranger, que ce soit une autre planète ou un monde fictif du film. ()