Bang Bang

Brésil, 1971, 85 min

Réalisation:

Andrea Tonacci

Critiques (1)

Dionysos 

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français «Tout ce dont vous avez besoin pour faire un film, c'est d'une fille et d'un flingue» (Godard) J'écris encore et encore ici, apparemment seulement pour moi-même, mais : Brésil, cinéma marginal, underground - se moquer de l'absurdité et se moquer de tout et de tout sens, et finalement aussi de soi-même (au sens littéral). Un film épluché jusqu'à son squelette absurde, dans lequel Tristan s'enfuit avec un masque de singe et l'apathique Isolde devant l'adversité du destin hostile sous la forme d'obscures forces du mal. Tout est subverti par un sarcasme autodestructeur, une esthétique de la laideur, une laideur qui ne devrait (peut-être ?!?) susciter aucun sentiment de dégoût, de répulsion ou de résistance, ce serait trop noble, mais simplement une moquerie ironique du spectateur, un rejet véritable de toute la gravité que pourrait contenir cette fable pseudo-romantique. Il reste donc une place pour l'orgie de plans insensément longs (semblables surtout à ceux de Julio Bressan), que l'on peut soit apprécier pour leur excès inutile, pour leur conduite et fluidité inappropriées dans le contexte du film, ou chercher en vain un sens dans ce film là où il n'est pas et n'a jamais été - surtout en 1971 au Brésil, sous le régime brutal de la junte militaire... ()

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