Résumés(1)

Deena, Effie et Lorrell écument les tremplins musicaux à la recherche du Graal : un contrat. Lorsqu’elles rencontrent Curtis Taylor Jr., le jeune manager, sous le charme, leur propose une place de choristes auprès de James Thunder Early, la sensation soul du moment. Plongeant dans l’effervescence de la vie de tournée, les “Dreamettes” accompagnent alors la naissance d’un label qui ambitionne de populariser la musique noire au-delà des frontières de la communauté. Le succès pointant, Curtis Taylor Jr. s’intéresse au potentiel de Deena, laquelle pourrait bien percer sur le marché blanc. Sous ses dehors de bluette musicale aux numéros survitaminés (largement saupoudrés de cocaïne, dans la tradition des tournées des années 1960), Dreamgirls, adaptation d’un grand succès de Broadway, raconte la gloire de la Motown, label mythique qui vit le jour dans les bureaux d’un concessionnaire de voitures d’occasion, évoquant aussi l’ascension de Diana Ross et des Supremes. Le parti pris réussi – retracer la période à travers celles qui en profiteront le moins, les choristes condamnées à l’anonymat – confère une épaisseur bienvenue à cette épopée électrique qui laissa des dizaines d’aspirantes vedettes sur le carreau. “Blanchies” dans leurs attitudes, tenues et chansons pour ne pas affoler le public majoritairement wasp, ces artistes aux rêves fracassés y perdirent parfois leur identité. (Arte)

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