Le Dieu noir et le diable blond

  • Brésil Deus e o Diabo na Terra do Sol (plus)
Brésil, 1964, 120 min

Résumés(1)

Dans le paysage désertique du sertão au Brésil, Manuel et Rosa sont deux paysans misérables sous la coupe de leur propriétaire terrien. Après avoir réussi à s’enfuir, ils trouvent refuge auprès du mystique Sebastião, qui n’hésite pas à commettre des crimes au nom de Dieu. Le couple s’échappe à nouveau pour rejoindre le groupe de Corisco, qui s’adonne aux mêmes atrocités en invoquant les injustices sociales. Manuel se rend alors compte que Sebastião  et Corisco sont les deux facettes d'un même Mal. (LaCinetek)

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Critiques (3)

JFL 

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anglais Rocha’s radical folk ballad is still fascinating to this day due to its primitive (in the best sense of the word) form, which, thanks to the fact that it is not bound by standardised norms, can be iconoclastically avant-garde. Unsurprisingly, Black God, White Devil may evoke Alejandro Jodorowsky’s more recent The Mole, compared to which this classic is just a hair less psychedelic and bizarrely deviant in its superficial excess. ()

Dionysos 

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français Film lyrique et documentaire, ambigu et en même temps absolu dans sa résistance contre la misère du Brésil natal. La poéticité distincte de l'histoire, mêlée de sang, de foi, de mort et de faim, la rudesse lyrique de la narration et de sa représentation sont l'impression dominante du film, mais il ne faut pas négliger non plus l'autre aspect du film, qui est sa valeur de témoignage réaliste et grâce à laquelle la fiction cinématographique devient une œuvre politiquement engagée avec pour ambition de contribuer au changement des conditions. L'aspect documentaire ne réside pas seulement dans l'utilisation d'une caméra à la main, mais aussi dans la représentation fidèle de l'histoire du Nord brésilien - trois éléments constitutifs de la société locale : le "coronelismo" (selon les latifundistes coronéis, cause de la misère des petits agriculteurs), le "beatismo" (selon les béat-prêtres, prophètes exaltés) et le "cangaço" (bandits) (voir The Cinema of Latin America, Wallflower Press, 2003, où il y a un bon texte court sur le film). Le héros principal traverse progressivement toutes les étapes du processus historique réel dans lequel ces rebelles populaires se sont opposés à l'injustice de la pauvreté et au pouvoir qui la soutient. Et c'est encore un point positif de Rocha, comment il a su intégrer habilement dans cette lutte la foi de ces gens en Dieu et en des visions millénaristes. Leur foi en un monde meilleur tourné vers les cieux se termine cependant toujours dans la violence ici-bas sur terre (comme avec le bandit Coresca et le prêtre Sebastian) et tout le film est un processus de prise de conscience par le héros principal du fait que Dieu n'est pas au ciel, mais qu'il est ici parmi nous, avec le diable, et que le changement ne dépend que de nous. ()

kaylin 

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anglais Brazil is shown here in truly interesting shots and an interesting story that can surprise you with its cruelty and the amount of violence portrayed. However, it is not superficial, but rather a violence that is to some extent analyzed here, which is quite interesting in itself. Still, the film made an impression on me mainly because of the music component, which enhanced the impressions. ()