Archangel

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1917, Arkhangelsk : la cité russe ensevelie sous le givre pendant la Grande Guerre. Les gaz moutarde ont endormi la mémoire des soldats qui oublient d’arrêter de combattre, oublient de dormir, oublient qu’ils sont morts. Ils ne se souviennent que d’une chose: aimer. Sans jamais se rappeler qui. Archangel est un film baroque intensément poétique où tragédie et comédie se trouvent mêlées d’une façon étonnante. (ED Distribution)

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Dionysos 

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français Quand le postmodernisme sort soudain de son amnésie et réalise qu'on a oublié le surréalisme. Le film se situe sur de multiples frontières d'interprétation - de la farce aux questionnements imaginatifs sur la nature de la mémoire humaine, du jeu avec les genres aux références historiques complexes du cinéma. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une critique de la guerre assez intéressante : en effet, le film emprunte délibérément les codes de la propagande de guerre d'alors, ce qui crée parfois des contrastes charmants - les slogans anti-allemands luttant contre les barbares teutons encadrent le temps et l'espace du film, et s'opposent à la recherche personnelle du sens, à la mort des proches, etc. Il s'agit cependant avant tout d'une anabase surréaliste à la fin du monde enveloppée dans le manteau rétro en noir et blanc des films muets de l'époque, plutôt que des films de guerre ou soviétiques (où vient automatiquement à l'esprit le produit le plus célèbre des années 1920 du cinéma soviétique, à savoir l'école de montage) allemands. Mais Maddin mélange également dans l'urne postmoderne une autre source d'inspiration historique - le film noir. En effet, le héros solitaire amnésique, dans un environnement hostile d'une ville mystérieuse, traque sa femme fatale la nuit, et cette poursuite autodestructrice pour résoudre le mystère est un accomplissement classique de ce genre. ()

kaylin 

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anglais Yes, I enjoyed this film mainly because of how it was directed. But luckily it also has a story that is so beautifully insane that it completely captivates you in combination with the form. The film is shot in the style of silent movies, but dialogue is spoken in voice-overs. The impression is unique, as if a completely new genre is being created. ()