La Montagne sacrée

  • États-Unis The Holy Mountain (plus)
Bande-annonce 1

Résumés(1)

Après avoir été crucifié et lapidé, un homme ressemblant à s’y méprendre à Jésus Christ s’introduit dans une tour, et fait la rencontre d’un alchimiste. Ce dernier lui présente un groupe de sept personnages, représentant chacun une planète. Il ne tarde pas à se joindre à leur quête qui les mène à l’assaut du secret de l’immortalité, détenu par les sages de la montagne sacrée. (LaCinetek)

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Critiques (3)

Filmmaniak 

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français Une œuvre géniale et profonde par moments, parfois extrêmement divertissante par son ingéniosité, son originalité et sa bizarrerie. Mais la plupart du temps, c'est un discours décadent chaotique et surréaliste, réalisé dans le seul but de pouvoir écrire des essais analytiques à son sujet. ()

Dionysos 

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français Le film qui avoue lui-même, change sa fin en un début, et devient ainsi un mythe qui dépeint et crée : les deux reposent sur l'oubli rétroactif de l'humanité, qui réside dans un seul – l'oubli de la fiction que nous créons, et la présentant comme réalité dans laquelle nous naissons. La fiction et les mythes ne naissent qu'en retour, le présent engendre des Christ qui nous font rêver, et c'est pourquoi la catharsis méta-fictionnelle finale ouvre au spectateur deux voies initiatiques : d'une part, ne jamais oublier que le film n'est jamais rien d'autre qu'un jeu et une ombre, même si l'idéologie bourgeoise du "Réalisme" a prétendu pendant deux cents ans que son spectacle d'ombres était une fenêtre sur la réalité ; mais surtout, ne jamais oublier que la fin de ce film est le début de l'histoire que nous vivons, tout comme chaque société se fabrique rétrospectivement des mythes de son propre commencement, qui les réconfortent sur le chemin de la tombe. L'inconscient collectif ne se reflète ici dans rien d'autre, un peu ironiquement pour le Jung des manuels scolaires, en qui d'ailleurs la relation de Jodorowsky s'est légitimement fanée plus tard, que dans le fait qu'il est constamment modifié dans l'histoire, et si l'on peut voir quelque chose dans son attraction répugnante, c'est seulement que le désir attire et effraie à la fois, et fait mal même s'il est satisfait : la citation de Joseph de Maistre "chaque nation a le gouvernement qu'elle mérite" peut être transformée en "chaque société a les dirigeants qu'elle désire", mais seulement en sachant que l'inconscient des gens les force à oublier que, derrière leur désir de justice, de noblesse et de vie, se cachent les obscénités du pouvoir absolu, les excréments et la mort, qui ont toujours été inévitablement présents à leur naissance. Et ainsi ils les ont, depuis le commencement de tous les âges à chaque seconde, le 6 décembre 2020, et chaque jour... ()