The Old Oak

Un film « social » moins dramatique et plus prévisible que le précédent long-métrage de Ken Loach, Sorry We Missed You, mais qui reste humainement et émotionnellement engageant. The Old Oak montre le choc des cultures entre villageois britanniques et réfugiés syriens. Loach saisit aussi le conservatisme des plus âgés qui ont fait leurs armes en tant que membres de la classe ouvrière, et restitue avec empathie la culture et la douleur intérieure des migrants, qui ne sont en aucune manière pires ou inférieurs aux « autochtones ». Mais le récit de vie le plus marquant provient de la rencontre des deux cultures et c’est celui de l’exploitant du pub local, à qui ne fait défaut ni le caractère explosif des gens du cru, ni la sympathie et la volonté de rendre service. La mise en scène de Loach est traditionnellement simple sur le plan visuel, mais sincère dans sa dimension humaine et centrée à 100% sur les personnages. [Festival de Cannes] (28/05/2023)

Ce film est la preuve, après une longue attente, qu’il y a de la beauté dans la simplicité. Si je le compare aux autres films du festival, The Old Oak propose probablement l’histoire la plus humaine. Pas d’intrigue extravagante, pas de rebondissements à la « n’importe quoi », pas d’émotions exagérées, et aucune de ces manipulations de l’esprit qui sont un outil populaire en ces temps de manque de contenu de qualité. Il s’agit d’une histoire de gens ordinaires, de choc des cultures, de difficulté à s’intégrer, d’acceptation de l’inconnu... The Old Oak est simple, minimaliste et en même temps magnifique dans les émotions qu’il suscite. Il est émouvant mais parfaitement équilibré, il ne force pas le trait... [Festival de Cannes 2023]. (30/05/2023)

This will be hard. I'd have no problem recommending The Old Oak to anyone, but my cynical self prevents me from rating it better than slightly above average. Despite the fact that I agree with its basic idea, the problem is the tear-jerking. The film has a number of passages where I can't get past their naivety, and some of the major twists are also handled too haphazardly, such as the dog, saviour of the drowning. Everything then loses credibility from the point of view of the story, and it feels more like a melodrama with elements of a fairytale than today's world in the suburbs of Newcastle, Blackpool, Sunderland and generally all parts of Britain, where all sorts of things are spoken, but don’t expect too much English. The almost exemplarily authentic pub regulars in the film are a beautiful testament to this. (29/10/2023)