Otoshiana

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A man wanders into a seemingly deserted town with his young son in search of work. But after a bit of bad luck, he joins the town's population of lost souls. (texte officiel du distributeur)

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Dionysos 

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français Dans une petite ville minière peuplée de fantômes, le fils sauvage et indifférent de son père ouvrier décédé erre autour de son cadavre - esprit vivant déjà avant sa mort - symbole du destin de sa classe. Le défunt père, rêvant de syndicats de son vivant, devient un objet impuissant qui ne comprend rien dans le jeu, confirmant l'impuissance des syndicats face à leurs assassins: nous remarquons le reflet inversé - le riche assassin contrôlant et tuant le personnage principal X, la compagnie minière contrôlant et attisant les deux syndicats antagonistes depuis le commencement. Si jamais il y a eu une fusion du "subjectivisme" existentialiste et du réalisme social "objectif" dans l'histoire du cinéma (ce à quoi le pauvre Sartre a tenté de parvenir dans une autre forme en philosophie !), c'est ici, mais le film offre encore plus - une description de la manipulation par les médias ou des conflits sociaux et humains latents, activés par des combinaisons d'événements contingent(e)s plutôt que fortuits - car la haine latente /des deux chefs syndicaux/ ou l'inéluctabilité du destin /du héros principal, la femme du magasin/ ne sont pas des phénomènes purement fortuits, mais semblent attendre leur activation - ce qui nous amène à nouveau à la fusion des pôles objectif (les conditions de travail et de vie des personnages) et subjectif (les réactions des personnages aux événements, leur incompréhension, etc.). Tout cela dans un style de caméra typiquement japonais. ()

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