Au coeur des volcans : Requiem pour Katia et Maurice Krafft

  • Grande-Bretagne The Fire Within: A Requiem for Katia and Maurice Krafft
Bande-annonce
Grande-Bretagne / France / Suisse / États-Unis, 2022, 84 min (alternative 81 min)

Réalisation:

Werner Herzog

Scénario:

Werner Herzog

Photographie:

Henning Brümmer

Acteurs·trices:

Werner Herzog (narrateur), Maurice Krafft (i.a.), Katia Krafft (i.a.)
(autres professions)

Résumés(1)

En s’emparant des captivantes archives cinématographiques des volcanologues Katia et Maurice Krafft, Werner Herzog célèbre avec poésie la vie, brutalement interrompue en 1991, de deux chercheurs et preneurs d’images à l’oeuvre unique. 
Tous deux originaires d’Alsace, Katia Conrad et Maurice Krafft, géologues et volcanologues passionnés, se rencontrent en 1966 pour ne plus jamais se quitter. Pendant vingt-cinq ans, le couple parcourt le monde pour étudier, mais aussi photographier et filmer, tous les volcans actifs de la planète, dans les conditions les plus extrêmes. Éruption de l’Eldfell en 1973, du mont Saint Helens en 1980, du Nevado del Ruiz en 1985… Jusqu’à leur mort tragique le 3 juin 1991, emportés avec quarante et une autres personnes, par une coulée pyroclastique sur le flanc du mont Unzen, au Japon, ils capteront – Maurice avec sa caméra, Katia avec son appareil photo – une vaste somme d’images d’une beauté stupéfiante.
Par cette immersion dans les archives cinématographiques du couple, Werner Herzog complète son œuvre documentaire consacrée aux volcans, commencée en 1977 avec La soufrière et poursuivie en 2016 avec Au fin fond de la fournaise. Il met ici son sens de la narration et son goût pour le sublime au service d’une célébration de la vie de ces deux grands scientifiques qui ont tant de fois trompé la mort et défié les éléments. Ce qui intéresse le cinéaste, c’est aussi la manière dont les Krafft se mettent en scène, l’imagerie qu’ils déploient et la singularité de leur regard, depuis leurs premiers essais devant et derrière la caméra, jusqu’à de stupéfiantes séquences filmées par Maurice au plus près des éruptions : d’hypnotiques symphonies de couleurs tendant vers l’abstraction, des jaillissements de lave rouge en plan serré, des paysages désolés parcourus de fumerolles d’où surgit la petite silhouette blanche de Katia s’avançant au bord du gouffre. Enfin, il révèle le regard profondément humaniste de ces passeurs de science, qui, en se penchant sur le sort des victimes des éruptions, ont sensibilisé le monde entier à la prévention des risques volcaniques. (Arte)

(plus)

Vidéo (1)

Bande-annonce

Critiques (2)

Stanislaus 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

anglais As it was said at the film's release, 2022 was a very fruitful year in terms of retelling the story of the Kraffts. Fire of Love may have passed me by, but I didn't miss Herzog's film. Although it’s 90-95% composed of footage shot by the Kraffts, it has a strong narrative value thanks to Herzog's work as narrator, bringing to life (literally) the searing relationship between the two volcanologists. The archival footage from the various volcanoes themselves is still absolutely breathtaking, with my favourite sequences showing the Kraffts walking in silver suits in front of an active volcano – almost like watching a futuristic or dystopian film. Herzog succeeded in vividly depicting and describing the evolution in the aesthetics of filming erupting volcanoes, with the Kraffts moving from amateurish, mundane shots to breathtakingly eerie (or is it terrifyingly breathtaking?) scenery, the impact of which is enhanced by the film's unmistakable musical score. Thanks to the commentary, the film has a rather humorous edge in places (the testing of protective helmets, the shots from the geyser, and the tourists at a volcano), but the foreground is mainly a tribute to the Kraffts, who dared to enter hell on Earth and paid the ultimate price. ()

Annonces

Photos (23)