Le Duo de la mort

L'art n'est pas en question (malgré la représentation de la magnifique sculpture de Niki de Saint Phalle "hon-en katedral" - "elle cathédrale"), mais le film a néanmoins beaucoup à offrir. En réalité, il ne s'agit pas tant du contenu en lui-même, qui pourrait être résumé simplement : la féminisation croissante de la société provoque une réaction défensive chez l'homme machiste et psychiquement instable, mais méthodique, qui cherche à rétablir son pouvoir sur la femme de manière brutale et puissante, conscients de sa faiblesse en tant qu'homme en général et en particulier. Mais il ne s'agit pas vraiment du contenu, car toutes les expressions verbales de ce sadique intelligent et froid ne sont pas intelligentes, mais plutôt semblables aux théories du gén. Jack l'Éventreur de Freaks... Ce n'est pas le contenu direct, mais l'ensemble du film qui est en jeu ici. En effet, il évoque les années 60 de manière cristalline (mais pas comme chez Antonioni, ce n'est pas de l'art en fin de compte...) - le design, la musique, les jeux formels, la nudité élégante parfois. De plus, le film est très ironique envers lui-même et changeant (bien que prévisible vers la fin, mais certainement pas depuis le début). Peu de films changent radicalement de direction après les deux tiers de leur durée et commencent à miner leurs propres personnages. (22/11/2014)