claudel

Je jurerais que quand j’ai passé une semaine en Allemagne en mars dernier, c’est le chiffre 99 qui trônait sur toutes les affiches. Aurais-je affabulé ? Le propos du film reste parfaitement actuel à notre époque, mais la mise en œuvre par Florian David Fitz n’a pas tout à fait fonctionné, car le cinéaste a infusé le scénario de trop de thèmes sans avoir le temps d'approfondir quoi que ce soit. C’est qu’il n’est pas donné d’écrire un scénario, de tourner un film et, en plus, de jouer le rôle principal. Dommage que ça n’ait pas marché, parce que ce film avait beaucoup de potentiel. Quoi qu’il en soit et si du moins je n’affabule pas sur les chiffres, il a eu son petit succès en Allemagne. C'est toujours ça de pris.

Vu dans le cadre du « Challenge Tour 2015 : 30 jours de cinéma mondial ». Film numéro 3 – Islande. La première déception du Tour est arrivée fort tôt. Un film louf avec un personnage principal antipathique qui patauge dans sa vie, surtout au chapitre des amours. Je me suis beaucoup ennuyé et ne me souviens que de plus ou moins deux répliques marrantes. Encore heureux que Victoria Abril soit agréable à regarder. Kormákur me convainc davantage avec ses films policiers et d'action, mais tout le monde doit bien se lancer d'une manière ou d'une autre et, pour un premier film, ce n'est pas non plus un flop absolu.

Une œuvre bizarre remplie d’acteurs prometteurs, ratés ou médiocres. Le scénario pousse pratiquement jusqu'à l’absurde, même s’il est vrai que tout est possible à notre époque.

Je suis toujours sous le choc après la nomination d’Antonín Krachtovíl aux Lions tchèques et cet épisode-ci n’a fait que le renforcer. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de personnage si peu sympathique et d’acteur aussi mauvais.

Cet épisode de 13. komnata n’était pas comme les autres et Oldřich Navrátil y était dépeint sous un jour totalement différent de ce que j’avais imaginé. En plus, celui-ci fait partie de la bande de gagnants qui entoure Karel Smyczek et dont je suis un grand fan, d’où mon intérêt pour cette émission à son sujet.

À la fin de ce film policier, j’ai réalisé que je l’avais déjà vu dans un passé lointain. C’est en fait le dénouement qui m’a conduit à cette réalisation. Le rôle de l’inspecteur Čadek convient à merveille à Jaroslav Marvan, sauf que j’ai l’impression que dans la deuxième moitié du film, on dérive progressivement vers le comique de situation, surtout quand il s’agit de savoir qui se trouve dans ce satané cercueil en zinc !

Un thriller décent duquel personne ne s’étonnera qu’il constitue la version américaine de quelque chose qui n’est pas américain. Le métrage est d’une durée adéquate, l’action ne ralentit pas et la tension ne manque pas. Un bon petit film pour une soirée cinéma en semaine.

Je ne pense pas que ce soit une comédie ratée au point qu’on doive lui mettre 40 pour cent. Évidemment, c'est tiré par les cheveux et certaines blagues ont du mal à passer, mais moi, j’aime tout simplement Daniel Auteuil – qui est d’ailleurs pour moi de loin le meilleur acteur français à pouvoir faire rire son public. Puis, Auteuil est joliment complété par les excellents acteurs comiques que sont Abelanski, Damiens, Berléand et Chabat. Ce n’est certainement pas un navet, mais plutôt un bon petit film pour se divertir un dimanche après-midi.

J'appartiens à la génération qui a grandi avec les séries, clips vidéo, émissions de télé et films des années quatre-vingt-dix. 21 Jump Street était l’une de mes séries préférées, une série par laquelle j’ai peut-être été conscientisé pour la première fois à l'existence « d'un certain » Johnny Depp. Je ne m’étonne pas qu’à notre époque où absolument tout film ou toute série à succès se voit recycler, les créateurs aient porté leur dévolu sur une bande de flics qui s’infiltrent dans des écoles et se battent contre des pratiques criminelles exercées dans l’environnement scolaire. Ce qui m’a surpris, par contre, c’est la focalisation sur le duo improbable Tatum/Hill. Mais c’est un pari extrêmement réussi, car les deux comparses se complètent à merveille et il y a beaucoup à tirer de leurs différences, notamment à travers les situations et dialogues humoristiques. Leurs phases toxicophiles, la poursuite à vélo du début et celle qui s’ensuit avec les voitures de l’autoécole font partie des scènes les plus hilarantes de tout le film. Il en ressort donc une comédie d’action politiquement incorrecte, assez dingo par moments, mais qui divertit par ses aspects fun et déjanté dans le meilleur sens des termes. Et puis Ice Cube s’est enfin libéré de ses performances d’action merdiques, ce rôle-ci lui allant comme un gant.

Le deuxième film du marathon cinématographique de Turnov a lui aussi été choisi de façon pertinente. Après le sombre X-men, il fallait détendre l'atmosphère, donc on ne pouvait pas être mieux inspiré que d’opter pour le retour du duo déjanté Tatum-Hill, habilement secondé par Ice Cube et son flow verbal. En gros, on suit le même schéma que dans le numéro un, à part qu’on pousse parfois un peu plus dans les extrêmes ; parfois ça passe, parfois ça casse. Le délire toxico est encore une fois à se tordre de rire et le générique de fin est peut-être le meilleur de ceux que je connaisse.