Dernières critiques (2 758)
Ljósbrot (2024)
Des adolescents islandais et un événement tragique auquel ils ne s’attendaient pas. Le qualificatif « intime » prend ici une signification encore plus grande qu’à l’accoutumée. La peur grandissante de perdre un être cher et de faire face à la douleur qui en résulte est décrite en détail. De plus, le personnage principal vit tout cela en grande partie en secret, sans que son entourage ne le comprenne, et donc avec d’autant plus d’intensité. Bien qu’il soit léger en termes d’histoire, ce petit drame est suffisamment chargé d’émotions et de psychologie, avec une fin belle et poétique. [Festival de Cannes]
La Jeune Femme à l'aiguille (2024)
Un drame très sombre inspiré de faits réels, dont il vaut mieux ne rien lire à l’avance. Car même lorsque Karoline, la protagoniste, est dans la pire des situations, il se produit d’autres chocs inattendus. La production, impressionnante, respire la saleté et le désespoir de l’époque, et par endroits le film ravit par ses compositions presque expressionnistes, dont le sens est complété symboliquement par le personnage du mari de Karoline, qui a été défiguré par la guerre. De nombreux détails nous amènent à nous demander comment et dans quel inconfort les gens vivaient il n’y a pas si longtemps (il y a un siècle). Vic Carmen Sonne, dans le rôle principal, mène le film avec une interprétation brillante et sobre, que l’actrice chevronnée Trine Dyrholm assombrit ensuite (littéralement) dans un espace plus restreint, mais avec la même intensité. Les expressions du visage sont ici primordiales. Les spectatrices ressentiront les moments maternels de l’histoire avec encore plus de force ; on a pu entendre de nombreux halètements dans la salle et voir des gens se couvrir les yeux. [Festival de Cannes]
Kinds of Kindness (2024)
Lánthimos a opéré un virage décisif par rapport à ses récents films grand public. Il sait que nous mangerons dans sa main tout ce qu’il nous tendra. Kinds of Kindness est une énigme décadente qui rappelle les films de conversation sulfureux de Paul Thomas Anderson ou les propres œuvres grecques de ses débuts, mais avec des stars hollywoodiennes et dans un cadre américain. La première et la plus raffinée des trois histoires nous captive magistralement dès les premières secondes avec son sujet et ses personnages. La deuxième nous déstabilise et la troisième, en relation avec les deux précédentes, donnerait déjà matière à une table ronde. R.M.F., le personnage secondaire mystérieux et inexpliqué autour duquel tournent les histoires, est probablement l’alter ego du réalisateur lui-même (il est interprété par son ami grec Yorgos Stefanakos) et constitue une métaphore de son parcours dans le monde du show-business. Les moments drôles, bizarres, dérangeants et audacieux ne manquent pas, Lánthimos explorant une fois de plus de manière originale la sexualité, l’animalité, la cruauté, la domination et toutes les choses pour lesquelles nous l’aimons. Mais avec un budget plus modeste et dans un cadre contemporain réaliste. [Festival de Cannes]
Dernier journal (152)
Premča Barbie
Premča Barbie s claudelem a dalším ČSFĎákem, který si přeje zůstat uživatelsky v anonymitě, byla epická! Dostali jsme na ní tašky s panenkami, malovátky, pudry a dalšími matriarchálními vylepšováky a hlavně jsme potkali českou Barbie Gabriellu Jiráčkovou, které přijde film uvést taky na 12. Filmový víkend ČSFD! ;-)