Le Navire Night

  • anglais Navire Night (plus)

Résumés(1)

Chaque nuit à Paris, des centaines d'hommes et de femmes utilisent l'anonymat de lignes téléphoniques non attribuées qui datent de l'occupation allemande, pour se parler, s'aimer. Ces gens, ces naufragés de l'amour, du désir, se meurent d'aimer, de sortir du gouffre de la solitude. (Les Films du Losange)

Critiques (1)

Dionysos 

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français L'amour glisse le long de la ligne téléphonique comme un regard au travers d'images désertes, là où nous attendons une personne, nous trouvons le vide et là où nous rencontrons un visage, nous trouvons une autre personne que celle que nous cherchions, quelqu'un que nous avions toujours cherché, mais que nous ne voulions jamais voir: parce que celle que la vision ne connaîtrait pas et qui ne pourrait être connue qu'avec les yeux fermés dans l'obscurité du monde, ne peut pas être vue, mais surtout ne peut pas être vue par moi - dans le texte du désir, il n'y a pas d'image, il n'y a rien à voir. Le Navire night fait face à la nuit. Aveugle. Seul un regard aveugle, errant sur son image noire, peut voir celle qu'il faut cacher derrière des mots, une voix, Paris, afin de se connecter avec elle, celui qui crie la nuit, dissout dans le désir commun, déformé par le gouffre; celui, transformé au point de ne plus se reconnaître, méconnaissant sa propre identité... Car seul celui qui se laisse perdre dans la nostalgie générale de la nuit, où l'amour ne connaît pas les noms mais seulement les visages, qui peuvent appartenir à n'importe qui à tout moment, n'aura pas peur de gratter la peau du moi et du toi et de voir l'image noire, d'entrer, là où tout est né et où tout se noie. Toute une nuit... JEREMIE ()

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