Faya Dayi

La culture du khat est la plus lucrative d’Éthiopie. Ses feuilles sont réputées pour leurs propriétés psychoactives, soit pour une quête de transcendance ou pour le simple désir d’adoucir une vie de labeur. Cette plante et ses rituels millénaires constituent la porte d’entrée du premier long métrage de Jessica Beshir qui nous entraîne dans le pays d’origine de son père pour se pencher sur le tissu culturel et spirituel de la ville de Harar. La population vit au rythme du khat et, parfois, rêve de partir… Tourné au long cours dans un noir et blanc à couper le souffle, ce portrait kaléidoscopique prend la forme d’un captivant voyage sensoriel, entre réel et hallucination, mené au gré de rencontres humaines inoubliables. (Cinéma Moderne)