Berlin Alexanderplatz

(série)
  • Allemagne de l'Ouest Berlin Alexanderplatz (plus)
Allemagne de l'Ouest / Italie, 1980, 15 h 1 min (Durée : 58–112 min)

Réalisation:

Rainer Werner Fassbinder

Source:

Alfred Döblin (livre)

Photographie:

Xaver Schwarzenberger

Musique:

Peer Raben

Acteurs·trices:

Günter Lamprecht, Karlheinz Braun, Hanna Schygulla, Claus Holm, Franz Buchrieser, Brigitte Mira, Roger Fritz, Gottfried John, Barbara Sukowa (plus)
(autres professions)

Épisodes(14)

Résumés(1)

Berlin, 1928. Franz vient de sortir de prison, où il était incarcéré pour le meurtre de son ancienne compagne. Hanté par son crime, il se jure de toujours rester sur le droit chemin. Mais en retrouvant sa liberté, Franz retrouve les bas-fonds de Berlin et la malfamée place Alexander… (LaCinetek)

Critiques (3)

gudaulin 

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anglais I won't give it five stars, because it is too intimate and literary, and you can still feel the scripted passages. But on the other hand, these are the strongest four stars you can imagine. Moreover, this series has not yet ended and it still resonates with me - it is an emotionally charged, cleverly filmed series with amazingly fleshed-out characters. Good, evil, love, and hatred... Such complicated, ambiguous characters only appear exceptionally. The series feels like a very cheap bar late at night, and that's part of its charm. It's a project that is better to watch with some time between each episode. Berlin Alexanderplatz is very, very good and I wouldn't rule out that it will appear on my list of favorite series. Overall impression: 85%. ()

NinadeL 

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anglais Logically speaking, an audiovisual work is mainly based on the visual impression. It consists mainly of the quality of the set design, and if I didn't believe in it whatsoever the entire time, the other values are suddenly wiped out. I stopped believing in good German films during the 1950s. It’s the last decade in which I can still find something good here and there, but not an abundance thereof. ()

Dionysos 

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français Contient des spoilers. Les seules deux personnes qu'il a vraiment aimées étaient Mieze et Reinhold. Comme l'écrit Madsbender, Franz est un personnage décomposé, non seulement dans le temps, mais totalement - constamment déchiré par le monde, contraint de se reconstituer encore et encore, de retrouver sa force propre et d'oublier ce qui précède (d'abord son bras droit, finalement son âme, mais il n'a plus réussi à la retrouver). La grandeur de ce personnage réside précisément dans son amour pour Reinhold, car c'est le monde - la mort - la vie elle-même, qui s'est arraché de son universalité et s'est présenté personnellement devant notre héros - Reinhold est l'incarnation du monde, du monde cruel et insidieux. Et Franz, expérimenté, aimant la vie et le monde malgré ses injustices infinies, embrasse Reinhold dans un geste de lutte inutile contre l'Invincible, qu'il peut toutefois tromper en ne nous perdant pas nous-mêmes dans l'amour et en luttant contre lui, en gardant la volonté d'aimer notre prochain, mais aussi ce Monde qui nous permet tout cela, même s'il nous enlève tout cela. C'est précisément pourquoi le sommet de la fin du 13e épisode est - le rire de Franz face à la perte de Mieze n'est pas du cynisme, mais une compréhension suprême - Mieze ne pouvait pas vaincre Reinhold/La Mort, mais elle pouvait se perdre elle-même, le déni de Franz ou en s'éloignant de lui, Reinhold aurait vraiment triomphé. Et c'est dans le geste d'étreinte (monobras) de l'Amour et de la Mort que se déroule tout l'épilogue, qui est d'une perfection dialectique sans précédent de la Mort et de la Vie, de la culpabilité du Monde devant sa propre cruauté et de l'Homme-Franz face à sa propre complicité. /// Fassbinder a sans aucun doute créé l'un de ses sommets, remarquable dans sa filmographie, en particulier par sa richesse de contenu et de forme - la combinaison d'un narrateur, de sous-titres et de musique "douce-amère" (comme le souligne zencitizen) fait de l'épopée de l'histoire une poésie ironique et mordante de la tristesse, des erreurs de la vie, de l'époque turbulente et de la vie. ()