Résumés(1)
Deux magistrats : Piercamillo Davigo et Antonio Di Pietro; deux candidats aux élections : un homme de communication, Gianni Pilo et un ouvrier (ex) communiste, Alvaro Superchi. Quatre acteurs d'une tragi-comédie qui s'est déroulée après le scrutin de mars 1994 en Italie : le faux accouchement de la nouvelle République promise par Silvio Berlusconi.
Milan, janvier 1994. La classe dirigeante démocrate-chrétienne et socialiste est totalement délégitimée par les enquêtes "Mains Propres" sur la corruption. L'heure de l'(ex)parti-communiste, rebaptisé Parti démocratique de gauche, semble avoir sonné. Les sondages le donnent gagnant aux élections législatives de mars.
Alors, Silvio Berlusconi, devenu grâce à ses amitiés socialistes le magnat de la télévision privée, se lance dans la bataille électorale. A coup de spots publicitaires et d'enquêtes d'opinions, il va réussir le lancement d'un nouveau "parti", Forza Italia, et promettre l'avènement d'une nouvelle république. A ses côtés, son spécialiste en sondages : Gianni Pilo. Face à lui, une coalition de gauche incarnée ici par un ouvrier de l'Alfa Romeo : Alvaro Superchi.
Et pendant la campagne, les enquêtes continuent : les juges Piercamillo Davigo et le très populaire Antonio Di Pietro, installés au palais de justice de Milan, font parler dirigeants d'entreprise et hommes politiques et révèlent, semaine après semaine, de nouveaux cas de corruption.
Le 28 mars 1994, Silvio Berlusconi remporte les élections. Neuf mois plus tard, la défection d'un de ses principaux alliés au Parlement le contraint à la démission. Entre-temps, les syndicats ont bloqué la mise en œuvre de son programme économique et il a été lui-même atteint par la tourmente judiciaire
(Archipel 33)