Sibyl

Un film très particulier dans lequel je me suis complètement perdu – qui aime qui, qui déteste qui, qui couche avec qui, et surtout, ce qui est réel et ce qui fait partie du roman inachevé de l'héroïne. C'est peut-être bizarre, mais c'est la première fois que je voyais Virginie Efira. Adèle Exarchopoulos, bien que son tempérament fougueux ne soit pas pleinement exploité, est suffisamment présente pour ce film. Quant à la chanson principale, elle a un grand potentiel mélancolique – merci pour la découverte. (27/12/2023)

Pour pouvoir revenir à l’écriture, qu’elle avait abandonnée dix ans plus tôt pour devenir psychologue, Sibyl limite radicalement le nombre de ses patients. Elle garde, entre autres, une jeune actrice débutante et un peu envahissante, Margot, qui a besoin d’aide pour prendre une décision très importante dans sa vie. L’incapacité de Margot à agir de façon indépendante conduit Sibyl sur le tournage d’un film, où elle exerce le rôle de soutien psychique de Margot, et également celui d’intermédiaire de communication dans un triangle amoureux entre Margot, son amant et collègue acteur et la réalisatrice du film. Sibyl doit elle-même faire face à ses propres démons du passé qui, à travers des scènes rétrospectives, refont progressivement surface. Le tournage a lieu sur la magnifique île de Stromboli, dont le volcan fumant annonce symboliquement une possible éruption. Les performances de Virginie et Adèle sont solides, convaincantes et touchantes, mais la meilleure explosion tragique-comique d’émotions, qui vaut la peine d’être vue, est offerte par Sandra Hüller, dans le rôle de la réalisatrice. Sa perte momentanée de sang-froid est l’une des rares scènes comiques de ce film qui est, dans l’ensemble, plutôt sombre. (15/02/2020)