Emma Peeters

C’est l’histoire d’Emma Peeters. Ce nom ne vous dit rien et c’est normal. Emma Peeters n’a rien accompli de majeur. Pourtant, depuis dix ans, elle a tout essayé pour devenir actrice... Elle a quitté la Belgique pour aller vivre à Paris, elle a suivi tous les cours, passé tous les castings, avec un certain talent, tourné dans une publicité pour de la lessive et même fait de la figuration... Mais sans résultat. Elle qui rêvait d’avoir son nom « en haut de l’affiche » n’a réussi qu’à être employée du mois au magasin d’électroménager où elle travaille. Au fil du temps, son espace vital a rétréci, passant du 100 m2 de sa première logeuse, Bernadette, jusqu’à son 15 m2 sous les toits. Paris l’a bien préparée à sa dernière demeure...
Oui, Emma a pris une décision. Elle va supprimer le problème à sa source. Elle fixe sa mort le jour de ses 35 ans.
Elle se sent maintenant légère. Il n’y a pas d’avenir plus radieux que de ne pas en avoir.
Au cours de ses préparatifs, elle rencontre Alex Bodart, employé de pompes funèbres. Un peu bizarre, pas son genre, il fera l’affaire pour une de ses dernières volontés. Emma couche avec lui et contre toute attente prend son pied comme jamais. Pour éviter que l’amant ne s’incruste, elle lui avoue qu’elle n’est pas en phase terminale, mais a choisi de mettre fin à ses jours. Elle ne réussit qu’à piquer la curiosité du jeune homme. Elle ne sait pas encore qu’à ses heures perdues Alex immortalise ses clients en filmant leur testament- vidéo. Alex lui propose un marché. Contre la pilule létale qui lui permettra de mourir comme elle le souhaite, instantanément et sans douleur, Emma doit se livrer à sa caméra. Emma qui voulait justement ne plus jamais se retrouver devant un objectif est prise au piège. Au fil des jours, elle semble prendre de plus en plus de plaisir à retrouver Alex et sa volonté suicidaire fléchit. De son côté, Alex n’a pas encore eu ce qu’il voulait. Il attend qu’Emma exprime les raisons profondes de son mal-être. Alors que son dessein caché était de la sauver, il ne réussit qu’à créer une nouvelle déception qui la poussera au bout de son projet. Et si Emma devait mourir pour apprendre à s’aimer et... aimer tout court. (Eye On Canada)