Dilili à Paris

  • Belgique Dilili à Paris (plus)

Résumés(1)

Instruite par Louise Michel en Nouvelle-Calédonie et initiée aux bonnes manières par une comtesse croisée sur un paquebot où elle est montée clandestinement, Dilili, une intrépide enfant kanake, rêve d’explorer la Ville lumière. Fascinée par sa grâce raffinée, Orel, un jeune coursier, l’embarque alors à bord de son triporteur pour une folle tournée dans le Paris de la Belle Époque, à la rencontre de ses figures les plus emblématiques. Mais dans les entrailles de la cité complote un mystérieux gang de "mâles-maîtres" obscurantistes, qui fait régner la terreur en enlevant des fillettes. Virtuose de l’épopée animée à hauteur d’enfant, Michel Ocelot emprunte cette fois les pas d’une héroïne miniature curieuse de tout, pour arpenter le Paris de la Belle Époque, des faubourgs à l’opéra Garnier en passant par le Bateau-Lavoir à Montmartre. Au cours de ses tribulations dans une ville aussi éblouissante que menaçante, aux marges rongées par la misère, formidablement restituée en 3D à partir de photos prises par le cinéaste, le duo que forment la petite exilée et le jeune livreur cartographie un monde qui bascule dans la modernité, sous l’impulsion de scientifiques pionniers, de beaux esprits et d’artistes visionnaires. Auprès de ses mentors Louise Michel, Marie Curie, Sarah Bernhardt et la cantatrice Emma Calvé (à laquele Natalie Dessay prête sa voix), la vaillante Dilili mène tambour battant ce trépidant récit d’apprentissage et croise, comme dans un manège enchanté, Toulouse-Lautrec, Picasso, Satie, Colette ou encore Proust. Pulvérisant les préjugés raciaux, la futée gamine déjoue aussi les desseins criminels de ceux qui s’opposent à l’émancipation féminine en cours, lesquels asservissent leurs jeunes victimes, contraintes de ramper à quatre pattes. Pour son dernier long métrage, le pape de l’animation française signe un joli conte initiatique doublé d’un manifeste féministe. (Arte)

(plus)