Sleep Has Her House

  • Canada Sleep Has Her House
Art et essai / Mystère / Horreur
Grande-Bretagne, 2017, 89 min

Réalisation:

Scott Barley

Scénario:

Scott Barley

Photographie:

Scott Barley

Musique:

Scott Barley
(autres professions)

Résumés(1)

Quelque part entre le film d’épouvante, l’art vidéo et la peinture de paysage, Sleep Has Her House est un objet cinématographique des plus expérimentaux et contemplatifs. D’abord conçu pour une installation en galerie, le premier long métrage du jeune cinéaste/artiste Scott Barley transforme la nature et les éléments en véritable canevas onirique, oscillant entre rêve paisible et cauchemar. Une œuvre artisanale entièrement tournée et confectionnée par Barley lui-même, avec comme seuls personnages une forêt nocturne et ses quelques spectres animaux. (Cinéma Moderne)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Le lit du romantisme et la vérité du cinéma pourraient ainsi être paraphrasés comme suit à partir d'un célèbre livre : ce film ne parle pas de la nature sans l'homme, mais de l'homme pour qui la nature devient une métaphore de lui-même. Et le film, avec son arsenal d'illusions qu'il compose pour son observateur humain, crée une machine d'auto-projection pour le spectateur dans les choses, et c'est précisément cette auto-projection dans tout ce qu'il voit qu'il confond avec l'évacuation de son propre Moi de l'image. Barley ne représente pas un Cosmos abandonné par l'homme, mais en tant que génie du romantisme qui échappe à l'agitation humaine pour la beauté monstrueuse et la solitude des majestueuses montagnes, il utilise cette solitude uniquement pour se consolider lui-même et son Moi. Les multiples expositions que l'auteur manipule dans l'image servent au même effet que lorsque Antonín Mánes représente le pavillon de la reine Anne sur un rocher surplombant le lac, ou que tous les Fridrichs ou, comme le souligne justement l'utilisateur dennykr, John Martin, créent des paysages irréels et oniriques. Je serai grand selon ce que je contemple ; La tempête et le tumulte de mon être intérieur dans la tempête numérique ; L'anthropomorphisation de la forêt par un individu qui essaie d'échapper à la forêt des personnages humains de la société pour se réjouir des forêts sans homme, oubliant joyeusement que les chevaux qu'il poursuit de son esprit libéré et de son œil incarné fuient l'ombre des cris... comme on appelle dans la forêt, on y entend des réponses. ()