À la porte de l'éternité

L'Homme, la nature, l'éternité. Un portrait vécu, pensé visuellement et scénaristiquement, d'un artiste qui vit la luminosité à travers la profondeur de l'obscurité. Schnabel exprime habilement et de manière compréhensible pour le spectateur les états d'esprit, qu'il s'agisse d'anxiété ou de rêverie poétique, en combinant tous les éléments de base du cinéma à sa disposition. L'artiste, qui vit uniquement pour la peinture, répond de manière satisfaisante aux questions existentielles qui vous intéressent dans le contexte du mystérieux personnage historique qui porte son nom. Toutes les nuances de ses humeurs et de sa réflexion sont exprimées ou suggérées dans une mosaïque d'une complexité thématique mûrie, propre à un réalisateur connaissant bien son sujet. Et c'est un film confié à Willem Dafoe qui comprend le concept. Et les plus grandes stars européennes ont aimé jouer dans ce film, même pour des cacahuètes. Un petit classique du cinéma. (08/04/2019)

An art-house movie about an artist that at the same time is as accessible to the viewer as possible. Willem Dafoe is great and his transformation into van Gogh is perfect. But his acting performance isn’t the only thing that the director is treating us to because a whole number of equally interesting actors are making an appearance in smaller roles, who are making the movie a lot more interesting. If it weren’t for the art-house nature of the movie that is sometimes very prominent, I would have given it five stars. On the other hand, you cannot say that this piece isn’t eccentric, which makes is all the more original. (16/02/2019)

Ce film m’a vraiment fait souffrir. J’aime bien les tableaux de Van Gogh, je m’intéresse aux vies des peintres, je visite des musées et les galeries d’art, mais les films sans histoire m'irritent véritablement. De plus, entre Van Gogh et Gauguin, il y avait un tel dynamisme que ça aurait suffi à tout le film ; ici, on ne fait qu’effleurer ces interactions. Willem Dafoe convainc dans tous ses rôles et son physique convient bien à celui de Van Gogh. Rupert Friend dans la peau de Théo prête légèrement à rire, parce que même le plus talentueux des maquilleurs ne peut masquer la différence d’âge. La présence de superstars européennes comme Mikkelsen et Amalric est une bonne chose. Schnabel a une personnalité complexe, donc je ne suis pas étonné que ce soit lui qui a tourné ce film. (25/02/2019)